El Milia, une ville défigurée Jijel

Dans la ville d'El Milia, et bien avant l'arrivée des nouveaux élus, la gabegie est devenue un mode de gestion des affaires de cette ville, dévastée par tant de négligence.La politique de l'à-peu-près dans la réalisation des travaux renseigne, on ne peut mieux, sur l'ampleur de cette négligence qui a totalement défiguré toute l'agglomération. Et Dieu seul sait combien cette défaillance en qualification et compétence a coûté au Trésor public ! Durant la toute dernière décennie, des dizaines, si ce n'est des centaines, de milliards sont partis en fumés dans des projets qui n'ont tenu que quelques mois pour être réduits à néant. Des réseaux routiers, d'AEP, d'assainissement et l'éclairage public ont été réalisés sans le moindre impact sur le développement de la ville. Pour tout résultat de ces projets expédiés toujours avec la même légèreté, le citoyen a eu droit à un centre-ville et sa périphérie totalement plongés dans le noir, à une pénurie d'eau qui s'aggrave de jour en jour et à des égouts éclatés partout.
Les routes et les trottoirs sont défoncés et aucun tronçon n'est praticable. La rue du 20 Août est livrée à des vendeurs informels que personne n'ose désormais plus inquiéter, pendant que les ordures souillent tout le centre urbain. La rue Zighoud Youcef, complètement défoncée, est devenue la honte de la ville. Le constat est véritablement pénible pour cette agglomération. «Je suis étourdi devant un tel sinistre, à chaque fois que je reviens, j'ai l'impression qu'on a régressé de plusieurs années, jamais je n'ai imaginé de voir cette ville plonger si bas, on est d'ailleurs en droit de se poser la question : que font nous élus pour réagir ' Que fait le citoyen aussi pour dire non à cette déchéance '» s'écrie, avec une pointe d'amertume, un homme natif de cette ville, établi en Europe.