Des pénuries criantes d'eau au soleil impétueux de ce mois de juillet,l'été paraît être, pour les habitants de la ville d'El-Milia, une saison pasfacile à vivre. D'abord, il faut se rendre à l'évidence que cette ville estencore loin d'offrir à ses habitants la moindre petite commodité d'un coin convivialpour les besoins de passer des moments de détente et de loisirs pour lessorties familiales. Pire encore, la situation est telle qu'il est encore quasiimpossible de pouvoir trouver un endroit tranquille pour siroter un café ouprendre des boissons fraîches dans des terrasses aménagées pour les besoins decet événement estival.La ville étant encore dépourvue de tels espaces. Alors que dire desinfrastructures touristiques qui n'ont aucune trace dans cette ville si l'onexcepte une seule piscine, d'ailleurs discrètement fréquentée de par les prixonéreux qu'elle pratique. Pour le reste, c'est l'ennui le plus total qui rythmele quotidien infernal de cette ville livrée à ses terribles mauxd'embouteillage, du manque d'hygiène et des pénuries sévères d'eau.Un simple tour dans les principales artères de cette agglomération permetde se rendre à cette triste évidence qui fait qu'El-Milia n'est qu'un grandvillage anarchique qui déborde de ses habitants et de ces milliers d'âmes quiviennent quotidiennement des localités avoisinantes l'encombrer davantage.Autant dire que cet état de fait a rendu la vie quasi impossible dans cetteville livrée à un embouteillage monstre et à des trottoirs éperdument occupéspar les marchands informels des fruits et légumes qui s'emparent d'espaces.Ainsi, pour se faufiler un petit bout de chemin au milieu des brouhahas de cesespaces encombrés, il est impératif de s'armer de patience et de courage pourne pas céder à la pression des nerfs.Ailleurs, dans les administrations et autres services publics, le constatest plus amer quand ont sait que pour un banal extrait de naissance ou unquelconque autre document d'état civil, il faut faire appel à une tiercepersonne qui a des relations au sein du service d'état civil qui puisse t'aiderà arracher le document demandé, au risque de se bousculer longuement devant ceservice avant de triompher du précieux sésame. L'histoire est encore la même auservice des légalisations de l'APC pris d'assaut par les nouveaux bacheliersqui doivent, comble d'une bureaucratie manifeste, légaliser des dizainesd'exemplaires pour un seul document. Loin des documents de la mairie, la pagaille est encore la même à laposte où les bousculades ne prennent jamais fin dans des locaux exigus etjamais climatisés, comme c'est le cas à la poste Merimeche où deux climatiseurssuspendus au mur, ne propulsent guère d'air frais pour le simple fait qu'ilssont en panne. Ceci dit, cette situation agaçante n'est que le reflet d'une ville quin'avance pas. Qui recule pour certains. L'été est visiblement encore plusagaçant dans cette ville qui croule sous le poids de ses multiples maux et quin'offre qu'un sentiment d'abattement à ses habitants contraints de s'adapterune situation qui ne les arrange pourtant pas.
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Posté Le : 23/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : AZouikri
Source : www.lequotidien-oran.com