Algérie

El-Milia : Tension sur le pain



Une véritable crise du pain a été constatée au premier jour du mois sacré de Ramadhan entamé, lundi, faut-il encore le faire remarquer, par une extrême flambée de certains produits bien prisés par les jeûneurs. Cette poussée inflationniste a été accentuée par un malaise ressenti par de nombreux citoyens qui ont vainement recherché une baguette de pain auprès des boulangeries submergées, faut-il le noter, par l'ampleur d'une demande qui a atteint son pic à quelques heures du moment de la rupture du jeûne. Au centre-ville comme ailleurs dans certains quartiers, le pain était pratiquement introuvable alors que les supputations allaient bon train au sujet de cette pénurie qui a trop marqué l'esprit du commun des citoyens en ce premier jour du mois sacré de Ramadhan. Certains commentaires en sont allés expliquer que cette rareté du pain a été provoquée par les boulangers eux-mêmes pour augmenter le prix de la baguette du pain comme ils l'ont déjà fait au mois de janvier dernier. On se souvient que depuis cette date, le prix du pain a été porté à 8,50 DA au grand dam des consommateurs qui se sont résignés à payer la petite baguette à ce prix après avoir épuisé toutes les voix de recours en s'adressant, par le biais de requêtes interposées, à divers organismes sans pour autant pouvoir peser sur la décision des boulangers qui ont pris 1 DA de plus sur la baguette du pain. Toutefois, cette pénurie du pain n'a pas occulté l'autre souci des citoyens qui ont été pris de court par l'ampleur des prix de certains produits qui ont doublé l'espace d'une toute petite journée. Ceci dit, la tomate d'une piètre qualité a ainsi pris des ailes pour atteindre le prix de 50 DA, alors qu'elle se vendait, il y a tout juste quelques jours, à 20 DA le kilogramme. Pour le reste, tous les produits ou presque ont connu une certaine flambée à l'image du poulet qui se vend à 280 DA le kilo ou la patate qui a très vite grimpé pour atteindre le prix de 30 DA le kilo. La viande, de veau ou d'agneau, est fixée à 560 DA le kilogramme au moment où le simple petit consommateur peine à s'offrir le minimum en légumes pour mijoter un petit repas de jeûne. A la rue du 20 Août, une artère particulièrement animée au mois de Ramadhan, les petits commerces qui en disent long sur la paupérisation des pans entiers de la société ont fait leur apparition pour permettre à certains ménages de grignoter quelques dinars pour les besoins des dépenses de ce mois sacré. Les petits enfants et les vieilles femmes vendant les «diouls» pour la préparation du Bourek ont ainsi pris place parmi cette masse de laissés-pour-compte qui peinent à survivre pour subvenir aux besoins les plus vitaux de leurs familles. Dans ce remue-ménage, force est de noter que les vendeurs de la «zalabia» ont sensiblement diminué par rapport aux années passées. La flambée des prix des ingrédients entrant dans la préparation de cette confiserie traditionnelle a eu des répercussions sur ce commerce qui a ainsi perdu de sa fougue après que le prix du kilo de la «zalabia» eut atteint les 160 DA.




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