Algérie

El Milia Retour sur l?incendie des ex-galeries



Une semaine après l?incendie qui a réduit en cendres une grande partie des ex-galeries de la ville d?El Milia, dans la wilaya de Jijel, les commentaires vont encore bon train au sujet de ce sinistre qui n?a pas encore livré tous ses secrets en dépit du fait que ce soit la piste du court-circuit qui est privilégiée. Toutefois, certains commerçants qui ont tout perdu dans cet incendie persistent et signent en évoquant la probabilité de la thèse criminelle comme nous l?a si bien souligné l?un d?entre- eux qui a tenté de nous montrer quelques brèches sur le grillage des fenêtres des galeries pour appuyer ses dires. L?enquête déclenchée par les services compétents reste, cependant, le seul moyen apte à élucider les circonstances exactes qui ont conduit au déclenchement de ce sinistre. Celui- ci a fait, faut-il le rappeler, une victime, un homme de 42 ans qui a laissé derrière lui une veuve et quatre enfants et causé des dégâts matériels considérables. Ces dégâts, justement, sont estimés, selon les gérants de la SPA nordiste qui gère ces galeries depuis qu?ils ont été cédées à ses 21 actionnaires dans le cadre de la cession des actifs de l?ex-entreprise de distribution des galeries de Sétif (ex-EDGS), à quelques 4 milliards de centimes. Ce montant n?englobe pas les pertes subies par les commerçants, au nombre de 46 sur les 96 louant des stands à l?intérieur de la surface anéantie par le feu. Les gérants de cette SPA qui rappellent qu?ils ont acquis ces galeries à la faveur de la dissolution de l?ex-EDGS dans des circonstances difficiles, indiquent qu?avant d?arriver à l?idée de louer des espaces à l?intérieur de la surface acquise ils ont commencé par organiser des foires « juste pour survivre », ont-ils dit. « Notre activité nous garantie tout juste un salaire pour subvenir aux besoins de nos familles », ont-ils encore tenu à le préciser, avant de rappeler que leur SPA est un organisme qui active dans la stricte légalité et qui demeure de surcroît assuré. A une question sur le sort des commerçants ayant subi des pertes dans cet incendie, le gérant en chef de cette SPA indique que « malheureusement ils ne sont pas assurés », comme pour insinuer qu?il ne peut ni lui ni un quelconque autre organisme leur venir en aide pour un éventuel dédommagement. Le même interlocuteur a tenu à souligner dans ce sillage qu?il a vainement tenté avec ses associés de convaincre ces commerçants d?assurer leur activité en leur présentant un assureur qui n?a pas à son tour pu les convaincre en dépit d?un tarif motivant qui leur a été proposé. Interrogé sur ce sujet même, des commerçants rencontrés sur les lieux ont reconnu avoir refusé d?assurer leur commerce arguant du fait qu?ils avaient déjà trop de charges à partager entre la location des stands, le paiement des impôts et les cotisations de la CASNOS. Sur un autre plan, le gérant de ladite SPA a reconnu n?avoir pas pu imposer les mesures de sécurité requises à l?intérieur de la surface louée pour, a-t-il dit, « des raisons évidentes liées à l?état d?esprit des locataires qui montraient des signes d?agacement à tout conseil de sécurité ». Et pour cause, ces derniers n?avaient même pas des extincteurs à leur disposition, avoue notre interlocuteur. Le chef de daïra avec qui nous nous sommes entretenus sur ce drame il y a quelques jours n?a pas manqué lui aussi de faire cette remarque en soulignant « que les recommandations de la commission de sécurité envoyée sur les lieux à plusieurs reprises n?ont jamais été prises en considération ». Ceci dit, il faut reconnaître qu?il y avait réellement une certaine anarchie à l?intérieur de la surface louée transformée en un véritable bazar où il n?y avait aucune trace d?une quelconque mesure de sécurité ni même des passages spacieux entre les stands permettant l?évacuation rapide des lieux. Ces derniers étaient le plus souvent encombrés par de nombreux clients particulièrement lors des occasions de la rentrée scolaire ou des fêtes de l?Aid, ce qui a fait dire à certains que Dieu n?a pas voulu d?un drame encore plus tragique si par malheur cet incendie s?est déclaré le jour en plein encombrement des lieux.Pour le reste, rappelant que les commerçants sinistrés qui disent avoir subi des pertes énormes dans cet incendie ne cessent depuis quelques jours de faire des démarches auprès des responsables locaux pour les amener à leur trouver une solution à l?effet de poursuivre leur activité commerciale à la veille de la rentrée scolaire. Pour se faire, ils ont organisé une première fois un sit-in devant la daïra avant de passer à un autre stade, le samedi dernier, en allant carrément bloquer le portail de sortie de l?APC. Si pour le moment aucune solution n?a pu être trouvée à leur problème, il n?en demeure pas moins que des mesures provisoires devraient être prises dans les jours à venir, après la visite du président, leur a-t-on dit du côté des responsables sollicités.


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