Algérie

El-Milia Prochaine augmentation des salaires, les fonctionnaires sans trop d'illusions



Signe d'une détresse sociale sans précédent, les fonctionnaires desadministrations et autres établissements publics sont, depuis l'annonce desaugmentations des salaires, à l'écoute de la moindre fuite concernant cesaugmentations qui nourrissent non seulement des espoirs pour certains mais biendes illusions pour d'autres. Et pour cause ! Aussi bien à l'hôpital que dansles éta-blissements scolaires ou ailleurs dans les administrations descollectivités locales, les discussions des fonctionnaires sont toutes orientéesvers ce débat qui a l'air de ne pas prendre fin tant que rien n'a officiellementencore été entériné. En attendant que le secret de tous les détails soitofficiellement livré pour tous les corps des fonctionnaires concernés par cesaugmentations, il faut reconnaître que cette affaire des salaires à revalorisera bien meublé la chronique quotidienne des fonctionnaires en ces jours dejeûne. Toutefois, force est de constater que le maigre salaire que perçoiventces fonctionnaires face à l'érosion spectaculaire de leur pouvoir d'achat,particulièrement depuis les tout derniers mois, est à l'origine de cetengouement pour ce débat.  Ainsi, pour certains, il fautbien nourrir l'espoir, alors que pour d'autres il n'est pas question pour euxde fouiner quotidiennement dans les journaux à la recherche d'un détailsupplémentaire, d'autant plus, disent-ils, que les expériences passées ontmontré que les promesses des augmentations des salaires ont toujours étéaléatoires et sans le moindre gain pour le fonctionnaire. Les plus sceptiquesavancent le fait qu'aucune augmentation ne peut combler l'érosion dramatique deleur pouvoir d'achat face à la flambée des prix des produits de largeconsommation. Montrant davantage de scepticisme à cet égard, ces derniers necroient guère, d'ailleurs, selon eux, qu'une augmentation de 5.000 DA, voiremême de 10.000 DA, puisse rétablir un quelconque équilibre dans leur pouvoird'achat face aux affres d'une vie plus que jamais coûteuse. Pour lesoptimistes, à l'image de ces quelques fonctionnaires de l'hôpital BachirMentouri, qui ont passé bien du temps à décoder la nouvelle grille des salairesparue dans certains journaux, toute augmentation est toujours la bienvenue pouramortir le choc, avouent-ils, des prix qui flambent de jour comme de nuit.  Toutefois, et en dépit de cetoptimisme affiché par certains, il n'en demeure pas moins que pour la majoritédes fonctionnaires de cet établissement sanitaire, qui emploie un peu plus de700 salariés entre médecins, paramédicaux, personnel administratif et autresagents d'hygiène, d'entretien et de sécurité, la déception a quelque part prisle dessus sur cet optimisme à la faveur de ce qui a été retenu de la lecture decette grille. Affichant des mines plutôt défaites, des paramédicaux ont déploréle fait que le secteur de la santé demeure curieusement, selon les mêmes remarques,presque au bas de l'échelle des salaires comparativement à ceux, par exemple,du secteur de l'enseignement. Et pour cause ! Un praticien paramédical a faitnoter, à la faveur de la lecture de ladite grille, qu'un infirmier diplôméd'Etat qui a un bac+3 est moins rémunéré qu'un technicien supérieur dansn'importe quel autre domaine qui a aussi un bac+3 ou un professeurd'enseignement moyen qui a pratiquement le même niveau. Ceci dit, ces remarquesne sont encore que des détails rapportés par journaux interposés en attendantque le statut de chaque corps soit finalisé pour passer à l'augmentationeffective des salaires. D'ici là, le fonctionnaire est appelé à patienterencore avant de voir son maigre salaire bouger un peu, après des années d'attenteface à une vie qui l'a réduit au statut d'éternel nécessiteux depuis que lesprix n'obéissent plus à aucune logique pour doubler et tripler au vu et au sude nos ministres qui promettent encore que ces prix ne vont pas augmenter.


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