Algérie

El-Milia : Les trottoirs squattés



Dans une démarche aussi insolente que brutale, les marchands, à la sauvette, des fruits et légumes ont pris l'audace arrogante d'investir les trottoirs du centre-ville, au grand dam des passants qui ne trouvent même plus le moindre espace pour circuler. Le spectacle est ainsi devenu intolérable dans une ville totalement livrée, du matin au soir, à l'anarchie. Si la contrainte sociale d'une vie, de plus en plus dure, pour les ménages peut expliquer cette offensive en direction des trottoirs, il n'en reste pas moins que cette situation a créé un véritable chaos sur des espaces conçus uniquement pour permettre une certaine fluidité à la circulation.

Et c'est justement cette circulation qui se retrouve ainsi bloquée devant cet état de fait. La circulation en voiture au centre-ville devient, dans ces conditions, une extrême aventure à ne pas tenter au risque de se retrouver coincer, au milieu d'une longue file de voitures pressées d'aller de l'avant mais stoppées par un bouchon qui n'avance pas.

Ceci dit, la matinée reste, toutefois, l'étape la plus éprouvante pour tout ce beau monde qui circule au centre-ville transformé, l'espace de l'apogée matinale de ce tohu-bohu, en un véritable parking de voitures autour duquel se mettent les marchands des fruits et légumes qui viennent ajouter leur grain de sel à ce spectacle de désordre. Ainsi, de la rue du 20 Août à celle de Zighoud Youcef, ces marchands sont venus happer des espaces tout entiers ne laissant aucune possibilité aux piétons de bouger sur des trottoirs totalement monopolisés. Les ambulances de la protection civile ou celles de l'hôpital éprouvent les pires difficultés à avancer dans ces conditions même si elles transportent des malades ou des blessés à évacuer de toute urgence vers un établissement hospitalier. L'intervention des agents de l'ordre public, comme c'est le cas ces derniers jours, pour dégager la route et les trottoirs contribue à rendre la circulation plus fluide, mais dès que les policiers disparaissent c'est le retour à l'encombrement et au désordre.

L'après-midi, et à la faveur d'une certaine décantation qui s'opère au centre-ville, ce sont les camionnettes chargées de pastèques et de certains autres fruits et légumes, tels les patates, le melon ou la tomate qui prennent le relais à la place Bounnah pour l'occuper jusqu'à la nuit, causant dans les mêmes circonstances bien d'embarras à la circulation automobile et piétonnière.

L'audace est parfois poussée jusqu'à occuper la chaussée qui sera ainsi monopolisée à son tour par des vendeurs de fruits et légumes, toujours aussi audacieux dans leur offensive en direction du moindre espace pour le disputer aussi bien aux piétons qu'aux voitures.




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