Le bras de fer engagé par les expropriés du barrage de Boussiaba avec les
responsables impliqués dans ce dossier a fini par être porté sur la table des
négociations à la faveur d'une séance de travail tenue lundi au siège de la
daïra.
Les représentants des expropriés ainsi que ceux de l'administration, en
l'occurrence, le DRAG, le chef de daïra, l'expert géomètre, le chef de projet
de ce barrage et le représentant de la conservation des forêts, ont tenu à
débattre de ce litige qui semble s'éloigner d'une solution à l'amiable. Les
expropriés qui crient à l'injustice pour dénoncer le prix de 100 DA le mètre
carré qui leur a été signifié pour se voir déposséder de leurs terres, ont tenu
à rappeler leurs exigences qui consistent, selon eux, à revaloriser ce prix et
à prendre en compte, dans leur indemnisation, les arbres, des chênes-lièges et
des peupliers. Selon des expropriés qui remettent en cause le travail accompli
par l'expert géomètre engagé dans le cadre de la procédure de leur
indemnisation, la réunion n'a pas débouché sur le résultat escompté arguant du
fait que leur principale revendication, à savoir celle liée à la revalorisation
du prix du mètre carré, n'a pas été satisfaite. Selon d'autres sources, qui
avaient pris part à cette réunion qui ont reconnu que cette procédure
d'indemnisation est injuste, les expropriés ont été invités à présenter une
autorisation d'exploitation du chêne-liège et du peuplier fournie par les
services de la conservation des forêts pour être indemnisés. Ceci dit, il convient
de rappeler que les expropriés du barrage de Boussiaba ne cessent de crier à
qui veut les entendre qu'ils ont été suffisamment balancés d'un service à
l'autre sans que leurs revendications ne soient prises en compte, après avoir,
soulignent-ils, perdu leurs sources de revenus à la suite de la perte de leurs
terres qui les faisaient vivre ainsi que leurs familles depuis de longues
années. Il va sans dire que ces expropriés, et pour manifester leur
mécontentement à l'égard de cette situation de blocage à laquelle ils font
face, comme ils le disent, depuis le lancement de ce projet, en phase
d'achèvement, faut-il le souligner, ont bloqué le chemin de wilaya B39 à la
circulation, le samedi dernier. Les responsables locaux, qui se sont déplacés
sur les lieux pour prendre langue avec eux, les ont invités à cette réunion qui
n'a pas, semble-t-il, permis d'aplanir les divergences entre les parties
impliquées dans cette affaire qui risque de finir dans les couloirs des
instances judiciaires compétentes.
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Posté Le : 19/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zouikri
Source : www.lequotidien-oran.com