Algérie

El-Milia: Les expropriés crient au scandale



Après l'espoir d'avoir une indemnisation à la hauteur des pertes qu'ils ont subies, les expropriées du barrage de Boussiaba n'en reviennent pas de leur étonnement à la faveur du prix jugé dérisoire qui leur a été proposé pour se voir définitivement exproprier de leurs terres. Plus que ça, les concernés crient au scandale et martèlent à qui veut les entendre que «le prix de 100 DA le mètre carré qui nous a été fixé pour céder nos riches terres n'est qu'une injustice et un mépris à l'égard de nos arrières grands-parents qui nous ont légué ce patrimoine». Ce sentiment d'injustice est largement partagé par l'ensemble des concernés par cette opération d'expropriation. Ces derniers assurent, en effet, que le préjudice subi par la perte de ces terres fertiles qui ont fait vivre et nourrir des générations entières ne peut, à vrai dire, être réparé par la petite somme des 100 DA le mètre carré proposée pour céder des dizaines d'hectares de terres cultivables. Toutefois et sans s'avouer vaincus, les personnes concernées par ces expropriations, qui ont déjà frappé, ont-ils dit, à plusieurs portes pour faire valoir leurs droits à un prix juste et équitable, ont d'ores et déjà, averti qu'ils iront jusqu'au bout de leurs revendications.

Elles ont d'abord, saisi par écrit les autorités de la wilaya, ainsi que le ministère et l'ANBT et comptent, à cet effet, selon leurs dires recourir à la justice au cas où leurs requêtes n'aboutissent pas. Dans cette bataille engagée pour tenter de gagner une revalorisation du prix annoncé, certains expropriés affichent clairement leur prétention à un prix qui ne descend pas sous les 1.000 DA le mètre carré, en raison, ont-ils expliqué, de la fertilité des terres dont ils ont été expropriés.

Cela étant, il convient de signaler que les terres de Boussiaba sont considérées comme étant d'une qualité exceptionnelle qui ont servi à la culture des céréales à une certaine époque. Les cultures maraîchères et l'arboriculture qui font vivre de nombreuses familles y ont, toutefois, pris le relais, depuis des années.




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