Algérie

El-Milia: Le transport dans l'anarchie



Le transport urbain est devenu, au fil du temps, un véritable casse-tête pour les usagers qui se plaignent des conditions misérables dans lesquelles ils se déplacent d'un point à un autre au centre-ville dans des bus où il n'existe aucune notion de respect pour le client. Ce dernier est considéré comme une marchandise à ramasser à n'importe quel endroit, juste pour faire le plein et collecter le maximum d'argent et ce, dans un contexte d'anarchie et de brouhaha. D'abord, il faut se rendre à l'évidence que ce secteur de transport ouvert aux privés est devenu, tout juste un moyen de faire davantage de profit sans la moindre considération pour le client qui se retrouve pris dans l'étau de la bonne humeur et des caprices du transporteur. Ce dernier circule, le plus souvent, selon la situation qui lui convient le mieux, accélérant ou ralentissant au gré de ces humeurs sans jamais se soucier de la condition des gens qu'il transporte. Autant dire que dans ces conditions, les arrêts anarchiques sont le principal point de désordre qui accentue le malaise des usagers contraints de se bousculer à l'intérieur de bus toujours pleins à craquer et qui n'hésitent pas à marquer des arrêts à n'importe quel endroit, au moindre signe d'un client. Parfois, l'usager est obligé d'attendre pour se rendre à sa destination, aussi longtemps que le conducteur du bus le désire juste pour que ce dernier fasse le plein avant de démarrer. Certains usagers de la ligne «Menkouche»- gare routière (ex-SNTV), se sont plaints de cette situation rappelant qu'ils mettent jusqu'à 45 minutes pour se déplacer d'une distance d'un peu plus d'un kilomètre, sur cette ligne. Ceux de la ligne «Lemridja-l'hôpital» ne sont pas mieux lotis dans ces conditions puisque, eux aussi, se plaignent des mêmes conditions misérables dans lesquelles ils rallient le centre-ville ou se rendent à l'hôpital. C'est toujours dans des bus bondés et encombrés qu'ils se déplacent sans que le conducteur, plus que jamais occupé à regarder des deux côtés pour dénicher d'autres clients, ne manifeste le moindre souci à leur égard. Et si quelqu'un ose lever le petit doigt pour dire non à ce cirque, c'est la vocifération du conducteur ou de son convoyeur qui vient accentuer le malaise à l'intérieur d'un bus déjà suffisamment asphyxié. Les usagers, dans ces conditions, n'ont qu'à être patients et continuer leur bonhomme de chemin dans une ambiance rythmée de bousculades et de cohue.
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