Devenu un sujetd'actualité national, le prix de la pomme de terre fait, plus que jamais,parler de lui à la faveur de son envolée vers des cimes inabordables pour lemaigre pouvoir d'achat du commun des consommateurs. Et pour cause, dans uneville comme El-Milia où l'activité économique est au point mort et où lechômage fait des dégâts considérables à des familles qui n'arrivent plus àsubvenir à leurs besoins les plus élémentaires, l'affaire de la patate et lesaugmentations enregistrées sur les produits de première nécessité sont vécuestelle un cauchemar par les ménages. D'habitude, proposées à des prix plus oumoins abordables dans des camionnettes qui sillonnent les quartiers en frappantpresque à la porte, à coups de klaxon pour vendre le produit à des famillestout heureuses d'avoir recours au précieux tubercule, les patates ont,aujourd'hui, totalement disparu de ces camionnettes et presque même desmarchés. Leur prix, franchement déroutant, qui tourne autour de 60-70 DA lekilo et qui menace de prendre encore des ailes si on se fie aux avertissementslancés, ici et là, par des initiés au circuit de ce produit, a fini par lesbannir du plat des pauvres. Devant un tel fait, les commentaires vont bontrain sur le pourquoi de cette situation qui sonne comme un drame social.Laissant éclater sa colère, un homme a rappelé qu'il y a plus de deux moisdepuis qu'il n'a pas acheté le moindre kilo de pomme de terre pour ses cinq enfantset qu'il trouve, d'ailleurs, comme il l'a si bien souligné, toutes les peinesdu monde pour les nourrir. «Pour le reste des fruits et légumes, ils sont tousun luxe pour nous», a encore lâché notre homme. Ce consommateur n'est d'ailleurs pas le seulà tenir ces propos puisque les avis sont unanimes pour dénoncer la cherté d'unevie, de plus en plus, intenable. Ceci dit, les augmentations enregistrées, cesderniers jours, ou annoncées pour les prochains mois sur les produits à largeconsommation tels le lait, la semoule, l'huile, etc., ne sont pas de nature àrassurer les citoyens qui voient ainsi leur pouvoir d'achat subir les piresdégringolades. Ainsi, avec les loyers à payer, les factures d'électricité,d'eau et de gaz à honorer, ainsi que des frais des soins et des autres besoinsquotidiens de la vie, personne n'est plus capable de suivre le rythme infernalde ces dépenses. Les maigres salaires des fonctionnaires ne tiennent, dans lesmeilleurs des cas, que quelques jours, alors que ceux qui n'ont aucun revenun'ont qu'à se tenir au miracle de la vie pour survivre. Pour certains, commec'est le cas dans cette région d'El Milia, la «baraka» des vieux est encore làpour les assister et les entretenir avec leurs enfants et leurs petits-enfants,grâce aux pensions de moudjahidine, de chouhada ou des émigrés.
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Posté Le : 28/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zouikri
Source : www.lequotidien-oran.com