Algérie

El Milia : l'insoluble problème de l'AEP



Le problème de l'eau est depuis de longues années soulevé par des protestations incessantes des citoyens d'El Milia, livrés au calvaire de vivre éternellement à la recherche des citernes d'eau pour s'abreuver.
«Ça me fait de la peine de constater que l'eau part dans les rues et inondes les trottoirs et les espaces publiques, pendant que je l'achète à 1200 DA la citerne», s'indigne un habitant, visiblement sous l'emprise d'une colère mal contenue. Pour le commun des résidants, le problème est le même et il est connu de tous. Dans ces mêmes colonnes, nous l'avons abordé à plusieurs reprises; si ce n'est des dizaines de fois, sans que la solution promise n'arrive à soulager le mal des milliers de personnes qui courent dans tous les sens, à longueur d'année, pour s'abreuver.
Ce phénomène s'est encore aggravé ces derniers jours, à la faveur d'une brutale panne qui a touché un château d'eau et plongé une grande partie de la ville dans une énième histoire d'eau. Dans la plus part des autres cités, le constat est le même et tout le monde fait part de la même situation. Les interruptions de l'AEP s'étalent le plus souvent sur une longue période pouvant durer jusqu'à deux mois. Pour réparer une vanne ou une conduite, le consommateur est tenu de patienter le temps que les procédures bureaucratiques aboutissent pour qu'enfin les services concernés interviennent. Certains abonnés de l'ADE insistent pour dire qu'il n'y a rien qui se fait pour améliorer la situation. «Un simple agent peut ouvrir et fermer les vannes comme bon lui semble», dénoncent-ils avec amertume. Les responsables des secteurs concernés, à savoir l'hydraulique et l'ADE, expliquent différemment le problème, chacun selon sa vision et son intérêt.
La balle est ainsi très souvent renvoyée entre ces deux parties, même si le gros de la responsabilité, de l'avis même des initiés à ce dossier, est portée par l'hydraulique, maître d'ouvrage de tous les projets réalisés. Sur le terrain, le constat est alarmant, car en dépit des grosses sommes d'argent investis pour la réalisation de nouveaux projets, rien ne semble stopper l'aggravation de la situation. Le directeur de l'hydraulique, que nous avons interpellé il y a quelques jours, a répondu que le problème de l'AEP dans cette ville va se régler avec la mise en place d'infrastructures annexes permettant l'acheminement de l'eau du barrage de Boussiaba.




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