El-Milia L'eau, encore et toujours

Dénoncée, ça et là, par des voix qui crient leur désarroi face à unproblème qui semble n'avoir plus de solution, la crise d'eau, qui n'épargneplus aucun quartier ni cité, est revenue, encore une fois, au-devant despréoccupations des citoyens, en ce mois de jeûne.Autant dire que ce phénomène est, désormais, vécu telle une fatalité pardes citoyens qui font appel à leurs propres moyens pour s'alimenter en eau sansjamais compter sur leurs robinets asséchés à longueur d'année.Ceci dit, cette manière de ne pas compter sur l'ADE pour boire n'a pas,pour autant, dissuader certains citoyens, habitant la cité Lemridja, de sortirde leur réserve et dénoncer le mépris affiché à leur égard dans cette situationqu'ils qualifient de dramatique.Hantés par cette crise d'eau, ces mêmes habitants dont des enseignants,des fonctionnaires et des médecins affectés dans cette cité où ils vivent dansdes conditions indignes de leurs statuts, sont toujours confrontés au mêmesouci, à savoir: où trouver le précieux liquide?Ironisant sur ces conditions difficiles auxquelles il est confronté, toutcomme ses voisins, un médecin a tout simplement trouvé absurde le fait deconseiller les règles d'hygiène à ses patients alors que lui-même n'a pas d'eauà la maison pour les observer.Le même interlocuteur a encore rappelé qu'il est scandaleux de jeter dansde telles conditions des citoyens, partagés entre les soucis quotidiens de lavie et les besoins vitaux en eau qu'il faut se débrouiller pour la maison.En effet, pour s'alimenter en eau, il est désormais courant, dans cettecité, tout comme ailleurs dans le reste de toute la ville, de compter sur sespropres moyens pour s'en procurer. Le bon moyen est de guetter le passage destracteurs-citernes qui, sans leur apport, en sillonnant les quartiers plus quejamais suspendus à leur passage, la ville aurait vécu un véritable drame auxconséquences fâcheuses.