El Milia

La réalisation des accès du pont enjambant l'Oued El Kébir, dans la ville d'El Milia, qui dure depuis plusieurs mois, a pris les allures d'un feuilleton qui n'en finit pas d'étonner.Un des deux derniers ouvrages d'art à mettre en service depuis la livraison du projet de dédoublement et d'extension de la RN 43, dans son tronçon reliant la commune d'El Kennar à celle d'El Milia, a connu des retards qui en disent long sur la complexité des procédures à suivre pour l'exécution d'une quelconque opération. Et pour cause, pas moins de quatre avis d'appel d'offres ont été nécessaires pour confier le marché du revêtement en béton bitumineux de la chaussée du petit tronçon traversant ce pont. Si le quatrième avis d'appel d'offres a enfin trouvé son épilogue, les deux premiers ont été infructueux pour la simple raison que seule une entreprise s'est présentée pour les consultations.Ce n'est d'ailleurs qu'à la troisième consultation que le projet de bitumage de ce tronçon a été confié selon la formule du gré à gré, avant qu'il soit retiré à l'entreprise suite à des réserves de la commission des marchés. Les remontrances du wali qui a insisté sur l'ouverture de ce pont, lors de l'une de ses sorties dans la ville d'El Milia, au plus tard le 31 mai dernier n'ont rien pu faire face à la complexité des procédures administratives.Une source, au fait des péripéties de ce projet, a d'ailleurs évoqué un autre facteur du à l'insuffisance des entreprises de qualité capables de s'investir pour la réalisation de ce types d'opérations dans leurs délais. «Les quelques rares entreprises de qualité que nous comptons dans la wilaya ne s'intéressent pas à ces projets modestes ; elles sont prises ailleurs dans d'autres wilayas, où elles ont des marchés», déplore notre source. Cette dernière ne manque pas de faire savoir qu'à chaque lancement de consultations, ce sont les services du maître d'ouvrage qui font presque du porte-à-porte pour solliciter des entreprises à participer dans ces opérations.