El-Malah Le sable de concassage, entre réticences des uns et réserves des autres

Alors qu'on attend toujours l'arrivée du fournisseur étranger pour effectuer les essais de performance de la station de sable de concassage, relevant de l'entreprise nationale des granulats (ENG), unité d'El-Malah, beaucoup reste à faire quant à l'élagage des réticences des opérateurs et promoteurs économiques sur l'utilisation de ce matériau devant «remplacer la carrière de sable de mer en voie d'extinction», comme l'a, si bien, souligné M. le secrétaire général de la wilaya d'Aïn Témouchent qui a présidé, ce mardi, la journée d'information ayant trait au sable de concassage. Ont pris part à cette importante rencontre d'envergure régionale, les responsables des services techniques du BTPH, les représentants des laboratoires régionaux et organismes de contrôle (CTC), des bureaux d'étude et autres invités. M. Dib Abdelillah, directeur de l'ENG, affichant un certain optimisme quant à la réussite de la journée d'information, a précisé que les travaux visent à sensibiliser, tout particulièrement, les entreprises et les services techniques concernés par l'utilisation variée du sable de concassage qui est meilleur que le sable de carrière utilisé; un point de vue non partagé par les autres intervenants. En outre M. Boubekeur Amar, chef du laboratoire central de l'ENG souligne que le message qu'il faut transmettre, à travers cette journée d'information est que le sable de concassage a prouvé qu'on peut l'utiliser dans la construction et son usage est recommandé dans le monde entier, de part ses caractéristiques techniques qui répondent aux normes usuelles. En sus, le directeur général du CTC/Ouest, M. Moulay Ali a dit en exclusivité que «la mission est très favorable, très optimiste quant aux possibilités d'utilisation du sable de concassage dans la confection du béton utilisé en construction». Et d'ajouter: «c'est une technique qui a connu des utilisations dans le monde. Partant des travaux de recherches avérés concluants, des techniques ont permis une utilisation sans risque de cette technologie en Algérie. Des expériences ont été menées dans ce domaine jusqu'à la réalisation de programmes de construction utilisant ce procédé». Cela remonte, explique-t-il, «à plus de 15 ans que le CTC/Ouest a manifesté son accord pour des études de composition maîtrisées utilisant ainsi du sable de concassage». Voulant, certainement, prendre du recul, le DG du CTC, lance «que toute technologie a ses modes d'opérations propres et ses limites d'utilisation». Et pour celle en question «elle porte sur une limitation à un taux raisonnable (sans le situer) du pourcentage du gravier concassé dans une composition, à la limitation du taux des fines (fillers) qu'elle contient et à l'apport des corrections nécessaires quant à la fluidité du béton, sa plasticité, les conditions de non retrait et de résistance par adjonction des types d'adjuvants appropriés». Le directeur de l'Urbanisme et de la Construction (DUC) est favorable pour un suivi et un contrôle continus de la traçabilité du produit durant tout le process de fabrication par des organismes de contrôle externes à l'ENG. Sur ce plan, le DG de cette dernière avait précisé que son unité a signé un contrat avec le laboratoire d'Oran (LTPO) pour cette mission. Toutefois, il est resté ouvert à toute autre proposition pour confier cette tâche à un autre organisme de contrôle. Mais le plus important, dans tout ça, c'est la création d'un organisme de certification des produits.