Algérie

El-Kseur (Béjaïa)



El-Kseur (Béjaïa)
«Pour l'union et la paix dans le monde», c'est le slogan choisi pour fêter l'anniversaire de l'introduction du judo dans la ville d'El Kseur qui a donné des champions dont Soraya Haddad.El-Kseur a fêté le 40e anniversaire de l'introduction du judo dans la ville. Organisée sous le slogan «Pour l'union et la paix dans le monde», cette célébration, qui a coïncidé avec la commémoration du 60e anniversaire du déclenchement de la révolution, a donné à la ville d'El-Kseur une atmosphère de vive animation. Durant trois jours, la Maison de jeunes Mouloud Feraoun, le CSP de Berchiche et la salle Polyzie ont connu un va-et-vient incessant de visiteurs. Le menu des festivités, outre d'avoir concilié l'histoire avec le sport, a mis en valeur cet art martial intimement lié avec la ville.Décliné en trois axes (sportif, artistique et historique) le programme des festivités a connu une fréquentation fluctuante. Si les activités liées au sport et surtout aux spectacles artistiques ont suscité une grande affluence, ce n'était pas le cas des séquences liées à l'histoire. Ce qui n'a pas manqué de provoquer un tantinet l'irritation du maître Ouaret Mohand Saddek, l'initiateur de cette manifestation. «Si aujourd'hui nous sommes libres c'est grâce aux sacrifices de nos ainés, des novembristes. La France coloniale a commis des crimes innommables envers notre peuple, c'est pourquoi on doit faire des films, écrire et parler de ces horreurs pour que nul n'oublie» déclare-t-il, avec une certaine émotion, lors de la projection peu suivie de son film «Thiwizi» qui retrace notamment un épisode de la guerre d'indépendance.Mise à part cette défaillance du public pour certaines séquences du programme, la fête s'est déroulée globalement dans une ambiance bon enfant. Que ce soit le défilé populaire organisé le premier jour à travers la ville accompagné par une troupe d'Idabalen, ou le tournoi mettant en compétition neuf écoles de judo de la wilaya, ou encore les galas artistiques animés par les chanteurs Kaci Boussaâd et Achouri Mokhtar, c'est la foule des grands jours, la joie des rencontres et des retrouvailles. «C'est vraiment sympathique ce défilé de judokas et de tambourinaires conduit par Cheikh Saddek à travers les rues de la ville, ça nous a changé un petit peu du train-train quotidien» témoigne un enseignant.Un ancien disciple de maître Ouaret déclare pour sa part que ce qui l'a le plus marqué dans cette fête, c'est le tournoi de judo toutes catégories confondues abrité par le CSP de Berchiche. «Il y a vraiment de quoi être fier de tous ces judokas qui, par leurs performances, imposent le respect. J'ai vraiment apprécié» dit-il. Différemment appréciée, cette célébration, au-delà de faire découvrir que derrière chaque El-Kseurois se cache un judoka, a montré surtout le rôle important joué durant ces quarante années par maître Ouaret Mohand Saddek pour faire d'El-Kseur une pépinière de champions de Judo. C'est lui qui, en 1974, a fondé, dans un local désaffecté, la première école de judo dans la ville. C'est son école qui a forgé les Soraya Haddad, Touati Karim Mohamed Bouhadou et beaucoup d'autres sportifs de haut niveau.




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