En attendant que les autorités daignent répondre à leurs doléances, les membres de l'association redoublent d'ingéniosité pour faire face aux questions les plus pressantes.
L'association socioculturelle Djavia du village Aït-Smaïl (commune d'El-Kseur), qui a réussi à initier, ces derniers mois, diverses actions collectives d'utilité publique, déplore, dans une déclaration rendue publique, l'atermoiement des autorités dans la non prise en charge de ses doléances formulées par écrit et maintes fois réitérées. «Grâce à des actions de volontariat, nous sommes parvenus à lancer plusieurs projets au grand bonheur de notre population, il s'agit, entre autres, de la réalisation de quatre bornes-fontaines, du revêtement de la piste appelée piste de la solidarité, de l'érection d'une stèle en hommage à nos valeureux martyrs, de l'aménagement d'un abri au cimetière du village et bien d'autres petites choses. Mais on ne le répétera jamais assez, on ne peut pas tout faire avec du volontariat» signale Hamdi Madjid, le président de l'association.
Voulant rompre avec le sous-développement et l'isolement qu'ils supportent vaillamment depuis des lustres, les citoyens d'Aït Smaïl font du mieux qu'ils peuvent pour améliorer leurs conditions de vie. Disponibles, mobilisés à contribuer avec les autorités locales, comme ils le disent, pour la réussite de tout projet visant à désenclaver la région, ils veulent espérer toutefois que leurs principales difficultés qui dépassent leur champ de compétence soient prise en charge par la collectivité et trouvent épilogue dans les meilleurs délais.
Certaines doléances touchant à l'AEP et à l'éclairage public sont notamment mises en avant et les habitants, las d'attendre, exigent leur prise en charge dans l'immédiat. «Si certains grands projets demandent un délai assez important pour son exécution, ce qui est somme toute compréhensible, on n'arrive pas à comprendre le retard mis dans la prise en charge des urgences formulées : l'AEP et l'éclairage public» note le président de l'association.
A côté de ces revendications jugées urgentes, d'autres doléances non moins importantes sont souvent soulevées, à l'exemple de l'absence dans certains quartiers de réseau d'assainissement. Plusieurs habitations en sont dépourvues et se débrouillent comme elles peuvent pour l'évacuation de leurs eaux usées. Les habitants réclament aussi la construction d'un château d'eau et la réalisation d'un nouveau forage, le bitumage des routes et ruelles de la région, la construction d'un abribus, une maison de jeunes'. «49 ans après l'indépendance, notent les villageois, notre village, qui est un village martyr, souffre de plusieurs manques, il mérite une attention particulière».
En attendant que les autorités daignent répondre à leurs doléances, les membres de l'association redoublent d'ingéniosité pour faire face aux questions les plus pressantes. Les habitants, sous la houlette de leur association, multiplient les actions de solidarité pour rendre espoir à la population et faire de la région un petit coin où il fait bon vivre. Couscous collectif, organisation de Lawziaâ (sacrifice rituel), distribution des prix aux lauréats des différents examens scolaires, tenue d'une rencontre annuelle de tous les citoyens originaires du village'l'association intensifie les bonnes 'uvres pour resserrer les liens de la communauté et participer à la fixation de la population attentive aux sirènes de l'exode.
On signale d'ailleurs dans ce cadre le retour de quelques natifs du village, revenus pour y bâtir des habitations. «Il faut souligner qu'il est quand même difficile de fixer les populations rurales, si on ne leur promet que du vent» déplore un citoyen du village.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Boualem B
Source : www.elwatan.com