Au moment où la wilaya accorde une importance accrue à l'aménagement
urbain, avec un foisonnement de chantiers à travers plusieurs cités, certains
quartiers demeurent, curieusement, jetés aux oubliettes, au grand dam des
habitants. Comme c'est le cas pour les résidents de la cité des 80 logements
LSP au niveau de la commune d'El-Khroub, qui vivent le calvaire au quotidien
depuis leur déménagement sur les lieux, il y a trois ans de cela. « Pressés par
le besoin, nous avons occupé nos logements hâtivement, sans le moindre
aménagement extérieur de la cité, mais nous étions rassurés par les promesses
des autorités de la municipalité pour que cette tâche soit accomplie dans les
meilleurs délais par les services de l'APC d'El-Khroub, qui se devait de
prendre en charge ces travaux sur la base d'une convention signée entre la
commune et les services de l'OPGI », nous apprend le vice-président de l'association
El-Amel, qui a pris attache avec notre rédaction pour lancer un cri de détresse
aux pouvoirs publics.
«Nous vivons au coeur de la
commune d'El-Khroub, mais le visiteur qui traverse notre cité se croit en
pleine zone déshéritée, tellement rien ne donne l'impression qu'on se trouve au
sein d'un grand centre urbain», souligne notre interlocuteur. Brossant un
tableau peu reluisant du cadre de vie de la cité, il signale que l'éclairage
public est inexistant, aucun espace vert ou autre lieu de détente pour les
enfants, pas d'accès aux blocs... Bref, un environnement repoussant, indigne
d'une ville « qui veut donner la meilleure image d'elle », comme l'assènent à
chaque occasion les autorités locales.
Cette lamentable situation,
notamment l'absence d'éclairage, « a laissé un champ ouvert aux délinquants et
aux multiples agressions commises de nuit contre les citoyens », affirme le
vice-président de l'association de quartier, qui assure à ce propos que «
plusieurs plaintes pour coups et blessures, suivis de vols, sont déposées au
niveau du commissariat». Contactés à ce sujet, les élus locaux de la
municipalité signalent de leur côté que « l'enveloppe financière pour prendre
en charge ces travaux d'aménagement, estimée à près de 3 milliards de centimes,
n'est pas disponible dans sa totalité, et que la subvention de la wilaya est
indispensable pour mener à bien ces travaux ». Ajoutant dans ce sillage que «la
DLEP devrait débloquer cet argent durant l'année en cours». Mais les habitants
«appréhendent la saison des pluies, espérant dans ce sens que l'aménagement de
la cité soit engagé avant qu'ils ne s'enlisent dans la boue».
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Posté Le : 17/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com