Le club Ezzahra de randonnée pédestre est ainsi né et a élu domicile dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, site AADL, depuis 2014.
Ses membres, à la tête de l’association de quartier Ezzahra El Beïda, ont fait de la randonnée leur credo. L’idée de fonder ce club a émergé en raison du manque flagrant de créneaux d’activités en plein air.
«Nous sommes attachés à la Ligue des sports de proximité et notre ambition est de promouvoir la randonnée en tant qu’activité sportive», expliquera Djamel Benelmadani, président du club, dont la liste des sites à conquérir s’allonge progressivement.
L’enthousiasme et la motivation, portés par lui et ses pairs, ont suscité des vocations. Pour preuve, l’adhésion au club de bon nombre d’amoureux de la marche, dont des étudiants, des jeunes et moins jeunes actifs ou en chômage. Extirper certains d’une oisiveté quotidienne, particulièrement dans ces centaines de barres d’immeubles de la nouvelle ville, est aussi une vision concrète. Réussir le pari de fédérer des personnes de divers horizons autour d’une activité récréative, saine et tonique implique indubitablement une force de conviction et de persévérance.
Comment ne pas succomber à l’appel de l’aventure quand on prend connaissance de récits descriptifs captivants de quelques circuits?
«Poursuivant notre projet de randonnées pédestres et éducatives, le choix a été fixé sur un trajet montagneux et boisé, difficile et dangereux pour certains, toujours sur le massif de Collo qui nous a émerveillés de jour en jour. Cela pour diversifier l’aventure et la reconnaissance des lieux. Le loisir et l’effort physique étaient les facteurs de cette nouvelle balade. Le groupe enthousiasmé rêve déjà de la prochaine sortie. En somme, le trajet était de 26 km, 1.200 calories brûlées, 30.000 pas de marche active et 4 heures 50 d’activité», écrit le trésorier du club, Abderrachid Aribi, sur le mur de son profil Facebook.
L’activité de la randonnée est régulière, chaque vendredi, et soumise à une préparation physique et mentale, outre la procédure administrative à observer.
«On décide du choix du site après s’être informé sur le net et auprès de connaisseurs, amateurs et professionnels, ainsi que des autorités, car il est des aspects à prendre en compte, dont celui sécuritaire en particulier», affirme Djamel Benelmadani.
Une fois l’ensemble des démarches effectuées, le groupe de randonneurs peut entamer son périple sur au moins une dizaine de kilomètres. Aventuriers mais pas téméraires, ces adeptes de la marche active se sont déjà attaqués aux circuits de la forêt de Chettaba (Aïn Smara-Constantine), Mont Sidi Driss (Beni H’midène-Constantine) et le cap de Bounaâdja (Grarem Gouga-Mila). Une entreprise riche en découvertes et en contacts avec les populations de la montagne.
Des échanges établis qui aident, parfois, à rompre l’isolement, l’espace de quelque temps. Il y a deux mois, le club a organisé l’exploration du massif de Collo (Skikda), suivi par celle du mont Eddough (Annaba), deux sites à la végétation luxuriante.
«Notre présente excursion a été vraiment plaisante, éducative et meublée par la condition physique. Le circuit bien élaboré entre deux localités Oualdja - Khenak El Mayoun nous a permis de découvrir beaucoup de choses qu’on ignorait, telles que l’historique de la région, ses caractéristiques, sa vocation, ses vestiges, etc., les montagnards nous regardaient passer avec un air curieux et admiratif en file indienne avec une cadence homogène. C’est cette culture qui se renouvelle à chaque sortie et qui est devenue source d’apprentissage, de connaissance et d’entraînement physique. Mes amis je vous en conjure d’essayer les randonnées pédestres, le défoulement est garanti et par excellence», a noté Abderrachid Aribi sur les réseaux sociaux.
A la rentrée prochaine, le club s’est lancé un autre défi, celui du lac Goulmine (Tikjda). Culminant à 1.864 m, il est le lac le plus élevé d’Afrique. Pour y accéder, on doit franchir deux des plus prestigieux cols de haute montagne du massif du Djurdjura. Un challenge de taille que les randonneurs constantinois, et même des randonneuses, espèrent remporter. Ils font de leur vœu d’ajouter à leur palmarès 2016 une autre belle victoire qui se disputera à la fin de l’année. Le club de randonnée pédestre prendra part à une compétition nationale qui aura lieu à Tizi Ouzou, un circuit de 30 km avec bivouac. Et d’interpeller les autorités locales pour se pencher sur le tourisme de montagne. La diversité et la richesse du relief à travers le territoire est là pour que des perspectives puissent prendre forme.
Photo: Conjuguer l’effort physique, profiter de la magnificence des paysages et tenter l’aventure est l’objectif tracé par quelques férus de la randonnée à Constantine.
Naïma Djekhar
Posté Le : 14/08/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Naïma Djekhar