Algérie

El Khalidoun, frères d'«âmes»Planches



El Khalidoun, frères d'«âmes»Planches
Trois comédiens. Une cause juste contre l'injuste colonialisme. Un destin commun. Un décor planté sobrement.Tels sont les comparses de El Khalidoun. Les planches de la salle El Mougar ont résonné. Et pour cause ! Au rythme des trois coups'de théâtre étrennant la toute fraîche et émoulue pièce intitulée El Khalidoun ( Les immortels), et ce, pour le plus grand bonheur des amateurs du 4e art. El Khalidoun, une production de l'Office national de la culture et de l'information ( ONCI), est une pièce écrite par Remila Tassadit et mise en scène par Souad Sebki. Elle traite, sans galvaudage ni manichéisme aucun, ou encore sans complexes, un thème historique relatif à la Révolution de Novembre 1954, la guerre de Libération nationale,et ce, en langue arabe académique, avec un regard humain. Un huis clos réunissant trois comparses : Houria, incarnée par Souad Sebki ( ayant mis en scène El Khalidoun), Samy (Yazid Sahraoui) et Mohamed ( Hamid Chaâbouni).
Trois jeunes révolutionnaires préparant une opération clandestine, un attentat à la bombe contre un officier français qu'ils qualifient de «sanguinaire ». Evoluant dans un décor dépouillé, intime et intimiste, voire spartiate, de la «planque» de leur réseau dormant du Front de libération nationale (FLN), entre deux répliques au cordeau, les trois «fidayine » (combattants urbains), hésitent à un moment donné. Un cas de conscience. L'hypothèse des éventuels dommages collatéraux, les pertes humaines, celles de civils, d'innocents. Et puis, s'ensuit une joute oratoire et dialectique. Et l'opération capote contre toute attente. Samy lâche un mot : «trahison». A l'endroit de ses frères (et s'urs) d'armes et d'âmes'et conscience. Un mot fort, trop fort pour Souad. Ne supportant guère cet affront et autre affrontement contre et contraire à sa conviction et son serment. Elle s'affranchit. Son plan B à elle. Elle devient kamikaze en se «blastant» sans en référer à ses supérieurs. Alors, qu'elle devait être «poseuse» de bombes. Mohamed et Samy, bouleversés, la rejoignent à leur corps défendant, les armes à la main. Dans cette pièce, il y a de l'amour, la fraternité, un côté humain et humaniste exhibé par un jeu de rôles de grande justesse.
«El Khalidoun , une sorte de reconnaissance pour les sacrifices des martyrs et par laquelle j'ai voulu tout simplement dire que notre révolution ne s'est pas seulement faite de feu et de sang, mais de beaucoup d'autres choses encore. C'est ce que vous découvrirez dans cette pièce' », présentera Remila Tassadit, auteure du texte El Khalidoun. Souad Sebki ayant signé la mise en scène, étayera : «Il n'a pas été facile de résumer tous ces faits historiques en une heure de temps, c'est pour cela que l'on s'est plus focalisé sur la force de la performance et l'emploi des techniques cinématographiques sur scène(réalisés par la Masba.Dz.) pour apporter plus d'esthétisme à ce travail, dont les seuls juges seront bien évidemment le public et les spécialistes du monde du théâtre.»


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