La décharge d'El Kerma, qui s'étend sur 85 hectares, cause de grands problèmes de santé publique.
Hier, dès les premières heures de la matinée, des dizaines de citoyens et des représentants du mouvement associatif, déterminés mais dans le calme, se sont rassemblés sur la place Mohamed Khemisti, mitoyenne avec le siège de l'APC d'El Kerma afin d'exiger de leurs élus locaux d'entreprendre les démarches idoines pour la fermeture immédiate de la décharge publique. En effet, brandissant des pancartes et des banderoles dans lesquels on pouvait lire des slogans tels que : «Dégage», «30 ans barakat», «Nos enfants s'asphyxient», «La pollution nous tue», etc., certains des enfants présents au sit-in portaient des masques comme pour montrer leurs difficultés respiratoires. Les citoyens de la localité d'El Kerma ont ainsi montré, pour la énième fois, leur lassitude et leur ras-le-bol quant au report systématique de la fermeture de la décharge. En effet, un des activistes du mouvement associatif nous confiera : «Malgré les promesses et les engagements des responsables locaux et ceux de l'environnement, les camions poubelles défilent à longueur de journée vers la décharge !»
Un autre citoyen présent sur les lieux nous confiera : «Les autorités en charge du dossier ont, maintes fois, avancé des échéances pour sa fermeture mais rien n'a encore vu le jour, et cela dure depuis trente ans ! On nous avait assuré que dès la réception du centre d'enfouissement technique de Hassi Bounif, au courant du mois de février dernier, la décharge d'El Kerma fera l'objet d'une opération d'aménagement d'une enveloppe budgétaire estimée à 100 milliards de centimes, mais rien de tout cela n'a été fait.» En ce qui concerne l'éradication de la décharge d'El Kerma, un panel d'experts étrangers avait été sollicité dans ce cadre pour apporter les solutions idoines.
Des relevés géologiques et une analyse approfondie des sédiments et divers rejets avaient été effectués. Leurs conclusions préconisaient, entre autres, avant la revalorisation de l'assiette foncière qui s'étend sur une superficie de 85 ha, le traitement des 5 000 mètres cubes de déchets et ordures ménagères par leur degré de toxicité, par catégorie et par type pour définir la partie à enfouir et celle à traiter par les procédés de traitement usuels à travers le monde.
l'éradication reportée
Suite à cela, plusieurs dates et échéances ont été avancées et des informations avaient fait état, selon des sources de la direction de l'environnement d'Oran, que l'opération serait confiée à un opérateur économique tunisien. Dans le même contexte, il est également question que l'assiette foncière de la décharge de Cap Falcon sera aménagée en un espace vert et une enveloppe budgétaire de 600 millions de dinars lui sera dédiée. Un espace qui, selon les initiateurs de l'opération, s'inscrit dans le cadre d'un plan global de revalorisation et d'aménagement touristique de la Corniche oranaise. Il convient par ailleurs de signaler que ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'une initiative portant sur la mise en 'uvre d'un plan de gestion des déchets de la wilaya d'Oran qui intervient sur injonction des pouvoirs publics visant le traitement et la gestion des déchets ménagers et spéciaux.
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Posté Le : 22/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saou Boudjemâa
Source : www.elwatan.com