Pas moins de 38 armateurs de pêche se sont rassemblés vers 10h de la matinée de jeudi dernier devant la chambre de la pêche.Arrivés les uns après les autres en trombe dans leurs véhicules respectifs, les armateurs de pêche dont nous avons remarqué leur agitation et leur comportement pour le moins houleux, se sont rassemblés ensuite sur le quai faisant face au port d'El Kala, à quelques mètres du siège de la chambre et à environ deux cents mètres de la station maritime des gardes-côtes. Pour en savoir un peu plus, nous nous sommes rapprochés de ces armateurs qui dans une colère qui en dit long sur leur marasme n'arrêtaient pas de grommeler et de proférer de vives critiques sur ce qu'ils ont constaté et qu'ils tiennent absolument à le faire savoir à qui de droit et le stopper.
Approchés pour connaître ce qui se passe, El Hadj dira «qu'il s'agit de ces filets «invisibles» interdits dans le monde entier et qu'un armateur est en train d'utiliser». Ces filets, nous a-t-on indiqué, causent des dégâts irréversibles sur la faune et la flore marine. Une sorte de «mer brûlée», assure Walid qui dit que la mer qui a toujours nourri de père en fils les marins d'El Kala, risque d'en pâtir à l'avenir, au cas où il n'est pas mis fin à cette technique de pêche. Un autre armateur ajoutera que le filet invisible capture tout sur son passage et ce qu'il pêche en une seule journée est l'équivalent de la pêche d'une année pour un chalutier.
De plus, et contrairement aux filets classiques et autorisés qui sont en coton, le filet invisible ne se dégrade pas, reste intact au fond de l'eau pour causer d'autres pertes à la richesse poissonnière. Autre fait dangereux avec cette pêche, c'est ces filets qui font remonter un quintal de poisson et sont rejetés à la mer.
Selon nos interlocuteurs, l'armateur et exportateur de poissons concerné par cette pratique contre l'environnement, approché, leur a fait savoir qu'il dispose d'une autorisation.
Contacté sur le sujet, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'El Tarf nous a déclaré «qu'il n'a délivré aucune autorisation et que le contrôle en mer des embarcations est du ressort de la police maritime» Enfin, les contestataires attendaient l'arrivée du colonel de la Marine sorti pour une mission.
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Posté Le : 22/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Ouélaa
Source : www.lequotidien-oran.com