Le fort Moulin, un vestige de l’époque ottomane, dans la vieille Calle (El-Kala), dans la wilaya d’El-Tarf, fait l’objet d’une opération de nettoiement, dans une action de volontariat, à l’initiative du bureau d’El-Kala de l’Organisation nationale de la jeunesse à compétences scientifique et professionnelle pour la protection de l’Algérie (ONJCSPPA), en coordination avec les APC d’El-Kala, d’El-Ayoune et de Ramel El-Souk.
Lancée vendredi dernier, cette action de bénévolat, à laquelle se sont joints également l’Entreprise régionale de génie rural, ERGR-Babor, les services de la Conservation des forêts et des citoyens, se poursuit au troisième jour consécutif avec “dynamisme et détermination”, a précisé le directeur local de la culture et des arts, Adel Safi.
Rappelant qu’un projet de réhabilitation a été inscrit pour le front Moulin et puis gelé en 2015, le même responsable a ajouté que cette initiative vise à nettoyer un lieu chargé de faits historiques des avanies qu’il subit depuis des années en raison de l’incivisme de certains citoyens.
Selon la présidente du bureau local de l’ONJCSPPA, Abir Ajim, 50 tonnes de déchets, entre branchages, herbes folles, plastique et autres gravats, ont été ramassées par les bénévoles au cours de ces trois jours de nettoiement.
Elle a également souligné que cette région compte de nombreux autres monuments, dont une église, un musée, des forteresses et plusieurs autres vestiges, disséminés un peu partout et nécessitant davantage d’actions de bénévolat pour la sauvegarde de ces éternels témoins du passage de plusieurs civilisations dans cette région.
Pour beaucoup de bénévoles rencontrés sur le site, le renforcement de l’éclairage et la surveillance des lieux permettraient, dans un premier temps, de mieux protéger le site et dissuaderaient les “intrus” de détériorer un pan de l’histoire de l’ancienne Calle, la cité surnommée Mers El-Kherez.
Aussi, les bénévoles ont relevé “l’intérêt croissant” dont fait l’objet, aujourd’hui, le patrimoine et les multiples enjeux liés à la valorisation des sites historiques et la création de richesse et d’emplois.
Inscrit dans l’inventaire supplémentaire des services locaux de la culture en 2012 et proposé à la classification en tant que patrimoine national et dont la demande est en attente au niveau de la tutelle, le fort Moulin était jadis un lieu d’exploitation et d’exportation du corail.
Implanté sur une falaise, surplombant le port, le fort Moulin, un site s’étalant sur 500 m2, était également une tour de contrôle des navires et bateaux disposant de plusieurs pièces et d’un passage secret conduisant directement à la mer.
Photo: Le fort Moulin. © D.R
APS
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Posté Le : 16/02/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : APS
Source : liberte-algerie.com du lundi 15 février 2021