Algérie

El-Islah se prépare aux prochaines législatives



Le secrétaire général du parti El-Islah,Djamel Benabdeslam, a effectué samedi dernier une visite à Oran, durant laquelle, à l'occasion d'une rencontre avec les membres locaux de son parti, il a donné une conférence de presse. Cette visite à Oran entre dans le cadre des activités politiques de son parti, activités qui doivent l'emmener, pour le seul mois de février, dans 24 wilayas. «Nous voulons contribuer à bâtir l'Algérie, a-t-il déclaré, toutes les affaires qui touchent le pays nous concernent… cela dit, on sait très bien que sans activités politiques, il n'y a pas de vie politique. C'est pourquoi notre parti ambitionne de faire des visites mensuelles à travers toutes l'Algérie». Il a aussi rappelé, à ce titre, qu'El-Islah se trouve actuellement implanté dans les 48 wilayas, et dans plus de 1.541 communes. Revenant sur la participation de son parti aux dernières élections présidentielles, le secrétaire général a affirmé que la décision de participer à ce rendez-vous électorale s'est faite après une bien mûre réflexion. «Cela nous a permis de passer notre message à travers toutes les wilayas, et de nous ouvrir aux Algériens. On peut donc dire que cette participation a été, en fin de compte, bénéfique pour nous». Par ailleurs, Djamel Benabdeslam a reconnu la présence pour le moins faible de la gente féminine dans son parti. «Chose qui ne saurait tarder à être réparée, assure-t-il, puisqu'on vient de planifier des secteurs spécifiques pour l'activité des femmes dans notre parti». A noter que les «secteurs» dont parle le secrétaire général sont liés essentiellement au registre de la famille et de l'enfance. Abordant le thème de la corruption, il a critiqué le fait que le système algérien actuel se contente de traquer les petits voleurs, et de ne jamais inquiéter «les grands dinosaures». Evoquant le scandale Khalifa, il a affirmé qu'à cette époque, «la justice avait les moyens d'arrêter toutes les tentatives de corruption, mais on a laissé faire… j'ai peur aujourd'hui qu'on assiste à la même chose.». Évoquant le récent scandale de Sonatrach, ou encore, le scandale de l'autoroute Est-Ouest, le conférencier a soutenu que pour lutter efficacement contre la corruption, il faut avant tout la garantie de deux éléments essentiels : la volonté politique et l'autonomie de la justice. «Les gens ne font plus confiance en leur justice, de sorte que beaucoup ont peur de témoigner. Cela est inadmissible !». Par ailleurs, dans un autre registre, il a salué la proposition de loi condamnant le colonialisme français, qui souhaite la voir adoptée, et la décision algérienne, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, d'exercer le rapport de réciprocité avec la France et les Etats-Unis après que ces deux pas ont classé l'Algérie sur liste noire en matière de sécurité aérienne. Enfin, El-Islah ambitionne, en multipliant ce genre d'activités à un rythme mensuel, d'enregistrer «de bons scores» lors des prochaines échéances électorales. Ces activités sont donc une sorte de préparatifs aux législatives de 2012, a laissé entendre son secrétaire général. Toutefois, il est à noter que pour l'heure, ce parti ne possède que trois députés au Parlement.




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