Absence d'intérêt pour les problèmes de la population, notamment en cette période de grandes chaleurs marquée par des coupures d'électricité et de gaz conduisant le plus souvent à de violentes colères pas facilement maîtrisables et aussi par des hausses de prix de produits, telle la viande rouge que beaucoup d'Algériens ne peuvent se la permettre pour leur chorba en ce mois de Ramadhan.
Cette situation incombe, évidemment à l'autorité, selon le SG du Mouvement El Islah, Akouchi Hamlaoui, qui n'exclut pas que si cette situation perdure de la sorte, il y aura, fatalement, un glissement dangereux vers l'inconnu. «Nous ne sommes pas loin d'un printemps arabe» a-t-il dit, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger. Ce qui aggrave encore les choses, c'est de constater cette «léthargie» qui caractérise les institutions politiques alors qu'il s'agit au contraire que les institutions bougent et notamment le gouvernement qui est le premier responsable. L'interlocuteur, a également porté des critiques en direction des ministères «défaillants», dont les premiers responsables sont tenus d'être aux côtés de la population et de remplir leurs missions. «On ne prend pas de vacances au moment où la demande sur l'eau, par exemple, n'est pas satisfaite, engendrant des perturbations pouvant mener au pire».
Le conférencier n'a pas caché sa «grande inquiétude de constater qu'il n'existe pas pour l'heure des signes annonciateurs de la constitution imminente d'un nouveau gouvernement, après plus de 3 mois des élections législatives du 10 mai dernier. Ce qui, selon lui, en dit long sur une situation dont personne ne connaît ni les tenants encore moins les aboutissants.
Le conférencier, s'est dit aussi préoccupé par le fait que les marches de protestation soient dirigées le plus souvent en direction de la présidence de la République. Le conférencier, donnera en exemple le cas des gardes communaux qui, pour la seconde fois, tentent de remettre leurs doléances au président de la République. Mais, dit-il, ils ne trouvent pas d'oreille attentive à leurs revendications.
«Ces hommes, autrefois debout «Rijal Ouakifoun» sont lâchés, selon lui, et sont traités d'une manière des plus violentes et méprisante». «Pourquoi ne pas prendre en charge à temps les revendications des plaignants ' interrogera-t-il. Ce genre de situation est dû essentiellement, selon le conférencier, au fait que les responsables chargés du dossier se dérobent.
En ce qui concerne le pouvoir d'achat du citoyen, Akouchi appellera en ce 2ème jour du Ramadhan, au boycott de certains produits, telle que la viande rouge. Et s'est montré particulièrement virulent vis-à-vis des spéculateurs.
Pour lui, l'absence de contrôle par les institutions concernées fait qu'à chaque Ramadhan, l'on saigne le citoyen. «Qu'on ne vienne pas nous dire que le marché se régularisera de lui-même» dit-il. «C'est un argument avancé par les pouvoirs publics à chaque fois qu'il y a d'ahurissantes augmentations des prix des produits alors qu'il échoit à ces mêmes pouvoirs publics de prendre leurs devants et de ne pas se jeter la balle après», selon Akouchi. Mais ce qui fait le plus peur, ajoute le président d'El Islah, c'est la dévaluation du Dinar qui va peser lourdement sur la condition du citoyen. Et, selon l'orateur, «on annonce déjà l'augmentation du prix du litre d'huile».
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Posté Le : 22/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salah Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com