Algérie - Revue de Presse

EL-ISLAH Djaballah «confiant»



Abdallah Djaballah, s'est dit, hier, «confiant» quant au dénouement del'affaire qui oppose les deux ailes du parti El-Islah. Il espère simplement quele conseil d'Etat «tranchera» en sa faveur. A défaut d'une telle décision,Abdallah Djaballah, n'a pas exclu, non plus, de reprendre ses activitéspolitiques sous une autre appellation. Il fera appel, toutefois, aux militantsdu parti El-Islah qui se retrouvent dans l'aile de son détracteur MohamedBoulahia. Il se veut rassurant en affirmant qu'il n'a de rancoeur enverspersonne et que «les portes du parti sont encore ouvertes». Mais avant d'en arriver là, lechef du mouvement El-Islah, s'est longuement attardé sur les législatives du 17mai dernier. La question de la légitimité a été au centre de la lecture qu'ilfait de ces législatives. Il donnera sa propre appréciation du tauxd'abstention tout en soulignant que par cette abstention le «peuple aclairement signifié que ces élections ne l'intéressaient pas» et que «ni lesdéputés ni le parlement ne peuvent le représenter». Djaballah expliquera cetteabstention par le fait que le citoyen désespère de voir des partis ou leparlement le défendre, particulièrement pendant les deux derniers mandatsdepuis 1997.  Ce qui, par conséquent, «devrapousser les forces vives à appeler à l'annulation de ces élections». Car estimeDjaballah, toutes le institutions qui y naîtront «seront illégitimes ou dumoins des institutions qui seront amputées de légitimité».  En appelant à des réformesconstitutionnelles «véritables», Djaballah a plaidé pour un parlement véritablequi propose des lois et non une chambre d'enregistrement ou une institutiond'approbation des lois qui émanent du gouvernement. Faut-il aussi que leparlement ait des prérogatives claires pour légiférer et contrôler a-t-ilindiqué.  La rupture d'avec cet état defait ne peut se réaliser que par une indépendance des partis dans leurfonctionnement, leurs programmes et leurs positions politiques a argumentéDjaballah. À la question de savoir «si cetaux d'abstention est motivé par l'appel au boycott auquel des partispolitiques ont appelé», Djaballah répondra que si des partis soutiennent lecontraire cela «importe peu et ne changera rien au fond des choses».  Pour le moment, au siège dumouvement El-Islah, la tendance est à l'optimisme, on espère que le conseild'Etat rendra une décision au plus vite afin de récupérer son sigle.  Il est à rappeler que ce parti aété destinataire (à la suite du conflit qui opposa partisans de Boulahia et deDjaballah) d'une décision de justice émanant de la chambre administrative de lacour d'Alger qui lui interdisait toutes activités. Le 3 octobre 2006, le conseild'Etat gèlera la décision de la chambre sur demande en référé du parti deDjaballah qui espère «une décision finale qui annulera purement et simplementla décision de la chambre administrative de la cour d'Alger».


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