Algérie

El Inchirah lauréate du 7e Festival national du malouf Les notes agréables d'une formation régulière



Nasser Hannachi

L'association musicale constantinoise El Inchirah a remporté, jeudi soir dernier, le premier prix de la septième édition du Festival culturel national du malouf qui s'est tenu du 17 au 25 juillet au Palais de la culture Malek-Haddad de Constantine, à l'issue d'une course qui a aligné de nouvelles formations, et pleine de suspense. «Il y aura des surprises. Le niveau des associations est presque le même», nous confiait le président du jury, Selim Fergani, deux jours avant la clôture du festival. Les autres membres du jury, des artistes également, qui l'accompagnaient dans cette mission d'élire les meilleurs, ont confirmé l'appréciation de M. Fergani à la lecture des résultats, en reconnaissant la rude tâche à laquelle ils ont été astreints pour départager les diverses associations en lice pour le premier prix, qui ouvre droit à la participation au Festival international du malouf attendu en octobre prochain à Constantine.
En recevant le trophée du festival qui est doté de 500 000 dinars, M. Zarabi, le chef d'orchestre et formateur d'El Inchirah dont il est membre depuis une trentaine d'années, confirmera à la Tribune la bonne qualité des prestations qui, selon son impression, ont atteint un niveau appréciable. Et si aujourd'hui sa troupe s'est distinguée dans le lot et a décroché cette première place, c'est grâce au travail assidu et au strict respect des règles d'interprétation de cette musique application dans sa forme «traditionnelle», qui ont permis à la formation de s'imposer sur la scène nationale. Le palmarès d'El Inchirah compte, en plus de cette dernière distinction, les premiers prix du festival du haouzi et du festival du malouf en 2009 ainsi que le troisième prix de ce dernier festival en 2004. «Nous avons nourri l'espoir d'être parmi le trio du podium. Le concours était difficile étant donné les prétendants qui y prenaient part», nous confiera M Zarabi, après avoir décroché le trophée. «Je ne pense pas que la chance soit seule à jouer dans ce genre de compétition. El Inchirah a travaillé en respectant les caractéristiques de la nouba. D'autant qu'il s'agissait de la nouba Mezmoum qui n'est pas souvent interprétée à Constantine. C'est presque un défi que l'on a relevé en l'interprétant, et on est parvenu à convaincre les membres du jury», ajoutera-t-il. Et le prix est une réelle consécration, car les membres du jury sont tous issus des écoles de musique et représentent des associations musicales. «D'où leur expérience avérée», ajoutera notre interlocuteur.
La seconde place est revenue à la troupe d'El Maghdiria pour la musique andalouse de Mascara, tandis que le troisième lauréat est Adel Maghwache et son groupe qui participent pour la première fois à ce festival et dont l'avenir semble prometteur, selon les organisateurs.
Les deuxième et troisième prix sont dotés, respectivement, de 300 000 DA et 200 000 DA. Des prix symboliques ont par ailleurs été remis aux meilleures voix féminines et masculines ainsi qu'aux meilleurs instrumentistes. Les distinctions sont allées, respectivement, à Sihem Maize de l'association Layali El Andalous de Sétif, Azizi Salim et Merzougui Mouloud (flûte). Le prix Spécial du jury ira à Layali El Andalous. «Nous avons passé en revue plusieurs aspects en suivant les diverses prestations avant d'évaluer quoi que ce soit. La bonne harmonie des instruments est une étape primordiale sur scène», nous explique M. Fergani. Mohamed Hamdi, un membre du jury, passera en revue pour sa part les multiples critères sur lesquels les concurrents ont été jugés :
interprétations vocale et instrumentale, costume, rythme et respect de l'enchaînement des parties de la nouba. Chaque segment est noté de deux à 4 points.
Soulignons que Rachid Guerfi s'est vu attribuer par le commissariat du festival le prix de reconnaissance du plus fidèle spectateur.
La soirée de clôture de cette fête vouée à cette musique savante a été ouverte par l'orchestre féminin du festival qui sera relayé par Abess Righi, Dakhla, Branki,' qui ont prolongé le show en présence d'un public connaisseur qui applaudira tous les ténors du genre. Pour les organisateurs, cette 7e édition a été une réussite totale, d'autant plus que le festival, jouant la proximité, s'est délocalisé pour toucher les publics des communes alentour. Au total 50 programmations ont été assurées avec surtout la présence de nouvelles formations de Constantine. S'agissant de la formule de la compétition, certains artistes nous ont déclaré qu'il est nécessaire de revoir les critères de bases d'entrée en course : «Les associations professionnelles et celles amateurs ne doivent pas être sur la même scène», ont-ils suggérés.
N. H.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)