Algérie

«El-hedda», une affaire en or



670.000 DA, 1.200 euro et les passeurs envolés Il s’avère, chaque jour, que les plages de la région de Béni-Saf sont devenues des points de départ pour les candidats à la hedda. On rapporte d’ailleurs que certaines gens de la mer se seraient reconverties en passeurs, activité fort lucrative, mais fort dangereuse aussi, en ces temps où l’hystérie migratrice vers un ailleurs supposé meilleur gagne de plus en plus de jeunes. Et de moins jeunes aussi.Les services de sécurité chargés de la lutte contre l’émigration clandestine ne baissent pas les bras, d’où de nombreuses tentatives déjouées jusqu’à présent. Ainsi, dans la nuit du jeudi 26 octobre, informés qu’un nouveau départ allait avoir lieu à partir de la place de Sidi Boucif, fermée cette année aux baigneurs, les garde-côtes et les éléments de la Sûreté de la daïra ont organisé une opération conjointe afin de faire avorter le projet d’un groupe de pas moins de douze candidats à la hedda, âgés de 21 à 41 ans et dont la plupart sont originaires d’Oran et de Mascara. C’est un certain B.S. dit Farès, âgé de 28 ans, qui s’était chargé de collecter auprès d’eux l’argent et d’organiser l’équipée aventureuse. Il a ainsi récolté la somme globale de 670.000 dinars et 1.200 euro qu’il aurait remis à un certain Mohamed, alias Touila, un personnage fantomatique. Il fixera par la suite avec les 12 jeunes la date du départ vers les côtes ibériques. Mais, le jour ‘J’, au lieu du «boté» (barque), ce sont les garde-côtes, en mer, et les éléments de la Sûreté nationale, à terre, qui viendront cueillir les harraga. Les mis en cause ont été présentés au parquet pour tentative d’émigration clandestine. Quant à «Farès et Touila», encore dans la nature, une inculpation d’escroquerie a été décidée à leur encontre, plaçant ainsi les candidats à la hedda en position de victimes. L’on se demande, à Béni-Saf, si la filière de l’émigration clandestine n’a pas donné naissance à une nouvelle forme d’escroquerie où, souvent, les harraga, une fois l’argent pour la traversée de la Méditerranée versé, ne voient jamais arriver l’embarcation programmée. Le comble pour eux est qu’ils n’osent même pas déposer plainte, craignant des poursuites judiciaires. Madani Mohamed


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