Algérie

El Harrach (Alger) - Formation des agronomes de l’ENSA: Cevital et NCA-Rouiba s’impliquent



El Harrach (Alger) - Formation des agronomes de l’ENSA:  Cevital et NCA-Rouiba s’impliquent




Le taux de chômage des ingénieurs en agronomie en Algérie est de 30%. Ce chiffre a été avancé, hier, par les participants à la journée sur la «Formation et employabilité des diplômés de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA)».

A cette occasion, Ceviagro, filiale de Cevital, s’est engagée à assurer des stages aux étudiants de l’ENSA. De plus, pour ses investissements en Afrique, le groupe Cevital compte sur l’expatriation des ingénieurs algériens, ainsi que l’indique son représentant, Raouf Cheikh.

Pour sa part, Slim Othmani, président de la société NCA-Rouiba, propose de mettre au service des étudiants de l’ENSA l’application conçue par cette entreprise pour l’évaluation du bien-être des salariés.

«La performance de notre entreprise c’est accru de plus de 30% depuis la mise en place de cet instrument», atteste-t-il.

L’adaptation des spécialités universitaires aux besoins du marché de l’emploi est le thème retenu par l’Ecole nationale supérieure d’agronomie.

Lors de leurs interventions, les participants ont posé des problèmes de fond, tels que la contrainte du foncier agricole, la bureaucratie qui freine les opportunités de l’emploi des jeunes diplômés...

Khaled Benmohamed, directeur du Bureau national d’études pour le développement rural (Bneder), appelle à réformer la formation des spécialités ou du moins adapter son contenu aux besoins actuels du marché de l’emploi.

A ce propos, M. Benmohamed, qui s’appuie sur la demande du Bneder en matière de ressources humaines, énumère les lacunes des ingénieurs qui arrivent sur le marché du travail, tout en les invitant à les combler par des formations supplémentaires.

Adapter la formation aux besoins actuels

Ainsi cet institut, qui est présent à travers 600 bureaux d’études à l’échelle nationale, souffre du manque d’étude, de suivi et d’évaluation de l’impact des études appliquées sur le terrain.

Le projet de l’aménagement de 800.000 ha du territoire forestier demande le recrutement d’ingénieurs spécialisés dans le domaine. C’est la raison pour laquelle le directeur du Bneder invite les étudiants de l’ex-INA à se spécialiser en aménagement forestier.

Il souligne au passage le manque d’ingénieurs en pédologie (branche de la science des sols).

«Nous avons besoin de recruter des ingénieurs qui soient opérationnels, des ingénieurs qui maîtrisent l’utilisation des outils modernes ainsi que l’approche systémique», explique Khaled Benmohamed à l’assistance constituée essentiellement d’étudiants de l’ENSA et d’anciens étudiants de cette école.

Par ailleurs, Zakir Fezaz, représentant de la Confédération nationale du patronat algérien, s’insurge quant à lui contre le problème du foncier agricole qui se pose à chaque tentative d’investissement dans ce domaine.

«Ce n’est pas de notre faute si 30% des agronomes sont au chômage», se démarque-t-il.

De l’avis de ce chef d’entreprise, le périmètre de 10 ha n’arrange pas les investisseurs, car ce n’est pas rentable.

«L’agronome peut accomplir sa tâche, il suffit de lui donner les moyens et de le laisser travailler», considère Messaoud Amroun, directeur général de Giplait, pointant un doit accusateur vers la gestion administrative des projets. 

Dj. Rahmani 



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