El Harrach a joué le match avant l'heure

C'est bien le meilleur qui a gagné. Même si l'unique but de la finale est intervenu sur un cadeau royal offert par le gardien Doukha au meilleur buteur de l'épreuve, Fares Hamiti (11').
L'expérience de ce type de rendez-vous a prévalu sur le reste. Les Canaris n'ont à  aucun moment tremblé. Bien au contraire, ils ont dominé les débats de bout en bout. En face, l'USMH est restée dans ses starting-blocks tout au long des 90 minutes de jeu. El Harrrach est passée pratiquement à  côté du match. Les joueurs harrachis ont été écrasés par l'enjeu et la pression ; ils ont donné l'impression qu'ils avaient joué le match avant l'heure. Sinon, comment expliquer leur pâle prestation par rapport à  leur précédente sortie ' La finale s'est jouée sur cet aspect que les joueurs de la JSK ont parfaitement maîtrisé, à  l'image du virevoltant Younès qui s'est littéralement baladé dans la défense adverse. Autre évidence de la contre-performance harrachie : l'absence de cette hargne légendaire dont s'illustre cette formation depuis la nuit des temps.Les joueurs harrachis étaient amorphes et manquaient cruellement de mordant, marque de fabrique de l'USMH.
Un rapide coup d'œil au registre des avertissements convaincra les plus sceptiques : six joueurs de la JSK ont écopé d'un avertissement contre zéro pour El Harrach. A la décharge du vaincu, il y a lieu de mettre en relief l'extrême jeunesse du groupe aligné qui, mis à  part Boumechra (champion d'Algérie avec le MCA en 2010), les Harrachis version 2011 ont péché dans le domaine de l'expérience.
A relever aussi la petite erreur de casting au niveau du choix des joueurs, relevée par bon nombre d'observateurs avant le coup d'envoi, à  savoir la titularisation du capitaine Griche à  la place de Benabderrahmane. Le début de match de Griche n'a pas été un modèle de self-control et de sérénité que le titulaire de ce poste doit conférer à  sa défense. Griche a été trop hésitant, peu sûr de lui et n'a, à  aucun moment, donné des gages d'assurance. Son remplacement, intervenu à  la pause, n'a pas changé le cours de la finale. Le gardien Doukha, lui aussi, n'est pas exempt de tout reproche. Le but de Fares Hamiti est une bévue monumentale commise à  la 11e minute de jeu. C'en était trop pour l'USMH, dans un jour sans. De son côté, la JSK a, une fois de plus, confirmé l'étendue de sa valeur et de ses capacités à  se transcender dans les grandes occasions. Dame Coupe va passer une année en Kabylie, une région qu'elle aime et qui le lui rend bien.