Algérie

El Hamri : protestation suite à un effondrement d'une habitation Oran : les autres articles



Les habitants d'El Hamri ont investi la rue, samedi dernier en fin d'après-midi, pour crier leur ras-le-bol l Ils sont désabusés d'attendre de «vaines promesses» de logements.
Chaude s'annonce cette semaine à Oran. Samedi en fin d'après-midi, les «Hamraouis» sont sortis à la rue, bloquant la circulation au niveau de l'artère qui longe la gare routière du côté de Dar el-Chakouri. Ils sont sortis à la rue crier leur ras-le-bol d'attendre le logement neuf qui ne vient pas. La cause de ce soulèvement est un énième effondrement dans une habitation classée en péril dont les habitants ont en main une pré-affectation d'un logement où sont mentionnés l'emplacement de la cité, le numéro du bloc, l'étage et le numéro de la porte.
D'autres ont ajouté «le toit d'une pièce dans un haouch classé en péril s'est effondré, heureusement sans dégât humain, pour cette fois-ci. Qui sait au prochain effondrement s'il y aura de blessés ou de morts '». Samedi, les protestataires, qui ont été encerclés par un cordon sécuritaire composé d'éléments de la brigade antiémeute mais aussi de policiers en civil, ont crié que leur sortie était pacifique et qu'ils veulent qu'on arrête enfin une date pour leur relogement. «On est à la énième annonce de relogement du premier responsable de l'exécutif sans pour autant que l'on finisse avec le cauchemar du vieux bâti où nous résidons, on a fini par croire que les pré-affectations que nous avons reçues ne sont que de la poudre aux yeux !», lancera un des protestataires.
Un autre, se disant père de trois enfants, habitant une pièce dans un haouch en tant que locataire, rétorquera : «Si je me réfère à la pré-affectation que j'ai en main, j'ai un logement dont je peux communiquer l'adresse pour recevoir mon courrier, le facteur n'aura pas de mal puisque c'est la première fois qu'il aura une adresse complète sauf qu'elle est fictive, il trouvera une fois sur le lieu un chantier ou une base de vie».
Samedi, les Hamraouis sortis à la rue cette fois-ci, étaient plus d'une centaine sur le boulevard que les automobilistes fuyaient de peur d'être lynchés. En fait, il n'y a pas eu de dépassement. Ce sont des jeunes parmi les protestataires qui se sont occupés de la déviation des automobilistes. «On n'est pas des casseurs, on demande le droit au relogement, on demande à vivre dans la sérénité comme tous les Algériens, à ne pas redouter chaque jour que Dieu fait de mourir enterré sous son propre toit».
A propos du relogement, le wali a annoncé une grande opération pour la fin du mois en cours, d'ailleurs, le maire d'Oran M.Boukhatem Noureddine, qui est venu à la rencontre des protestataires, a soutenu cette information, notamment que le nombre de logements prévus pour la wilaya d'Oran règlera définitivement le problème du logement, sauf que les Hamraouis disent ne pas trop y croire.


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