Il y a de ces petites localités dont peu de gens entendent parler. C'est
le cas d'El-Hamoul et de Mahdia.
A quelques encablures de la
localité d'El-Kerma, juste le temps de parcourir un bout de l'autoroute
Est-Ouest, et voilà la première bretelle qui bifurque à droite : El-Hamoul sur
la pancarte, un terrain de football annoncent le village plongé dans un silence
plat. Peu de gens y circulent en cette matinée de jour de repos. Larges ruelles
moyennement entretenues, maisonnettes en dur avec jardin et les inévitables
antennes paraboliques, une annexe d'APC et une maison de jeunes bien en vue :
voilà en somme le décor ambiant d'un groupement d'habitations qui ressemble à
bien d'autres de la grande agglomération oranaise.
Un mécanicien affairé à tripoter
un vieux véhicule a bien voulu raconter un quotidien somme toute ordinaire.
«Tous ceux qui y habitent, s'ils ne sont pas agriculteurs, travaillent soit à
Oran soit à Oued-Tlélat». Les extensions des zones industrielles, ajoute-t-il,
sur cette partie du territoire de la wilaya d'Oran ont fait que de nombreux
habitants propriétaires de foncier attendent la bonne occasion pour vendre ou
louer leurs terres, comme ce fut le cas du côté de Oued-Tlélat, avec au bout
des affaires en or. Dans ce lieu où l'oisiveté semble de mise, il n'y a pas de
café où les jeunes peuvent se rencontrer.
Et le village de Mahdia ? Une
bretelle plus tard, toujours sur le côté droit, il semble plus animé, mais il
n'y a pas de café non plus. Juste une placette comme repère principal, une
annexe de mairie, une école primaire et une maison de jeunes : le Smig en
quelque sorte, pour donner l'impression que la bourgade n'est pas oubliée.
L'autoroute a également ramené du
bon pour ce village, à l'origine un village agricole qui a vu le jour en 1982,
précise un ancien de Mahdia, rencontré sur les lieux. Les maisonnettes bâties
en dur sont bien entretenues et renseignent au mieux sur les propriétaires :
«Quand ils sont originaires de la bourgade, ils la choisissent pour une
résidence secondaire, à cause du calme et surtout pour fuir la cherté du
foncier», conclut cet habitant.
Et il suffit de quelques minutes
en voiture pour rallier Oran. Pour ceux qui ne sont pas véhiculés, il y a le
transport qui assure la ligne Mahdia-Oran via Oued-Tlélat. Là aussi, la zone
d'activité de Oued-Tlélat n'est pas loin. De nombreux jeunes y travaillent et
les perspectives de développement industriel aux alentours se font de plus en
plus insistantes. En fin de compte, s'il n'y a presque rien à noter qui sort de
l'ordinaire, il faut quand même reconnaître que l'autoroute Est-Ouest semble
avoir offert à ces localités l'occasion de sortir un peu de leur isolement,
surtout quand des projets industriels en devenir vont s'installer dans la
proximité.
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Posté Le : 24/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : L T
Source : www.lequotidien-oran.com