Le climat est de nouveau tendu au complexe d'ArcelorMittal d'El Hadjar.
Les travailleurs ont observé une grève hier au niveau de certains
ateliers. Ils revendiquent la réouverture du siège du syndicat et la reprise
des négociations sur les augmentations salariales et les primes.
Les travailleurs demandent par
ailleurs à leur direction d'assurer la sécurité sur les sites de travail. Le
siège du syndicat avait été fermé et les négociations sur les salaires et les
primes suspendues. Un conflit ayant opposé le syndicat et le comité de
participation. Les travailleurs ont lancé un ultimatum au DG du complexe pour
l'ouverture du siège du syndicat d'ici le 10 octobre et le cas échéant , une
escalade n'est pas écartée avec la paralysie des installations du complexe,
selon le SG du syndicat.
Avant le débrayage, une centaine de travailleurs ont observé un sit-in
devant le siège de l'union de wilaya UGTA, dimanche en fin d'après-midi. Ils
ont demandé l'intervention du S/G de l'UGTA, Sidi Saïd. Il est demandé à ce
dernier d'intervenir dans ce conflit syndico-syndical qui perdure depuis le mois
du ramadhan.
Le 25 septembre dernier le S.G du syndicat annonçait que le conseil
syndical de l'entreprise ArcelorMittal Annaba avait décidé de renouveler la
composante des instances dirigeantes représentant les travailleurs.
La décision, prise «conformément à des propositions faites à la centrale
syndicale» de l'UGTA, portait sur l'organisation d'élections devant aboutir à
la désignation d'un secrétaire général du syndicat, d'un président du comité de
participation (CP) et au renouvellement de leurs bureaux respectifs. L'objectif
était de «mettre fin à un conflit opposant le syndicat au CP depuis août
dernier pour une question de représentativité des travailleurs».
Le syndicat d'entreprise ArcelorMittal avait déposé deux plaintes contre
le CP, en août puis en septembre pour «entrave à l'exercice syndical» et
«utilisation de la violence dans le but d'imposer une représentativité par la
force».
Ce conflit syndico-syndical avait été à l'origine du blocage des
négociations entamées autour de questions liées aux augmentations des salaires
et des primes, entre la direction générale de l'entreprise et son partenaire
social, rappelle-t-on. L'inspection du travail avait demandé à la direction
générale d'ArcelorMittal et à son partenaire syndical de reprendre ces
négociations.
Le chargé de la communication auprès de la direction générale
d'ArcelorMittal avait indiqué, pour sa part, que l'employeur «ne privilégie
pour le moment aucun partenaire par rapport à un autre».
Le complexe d'ArcelorMittal, affecté par deux grèves depuis janvier
dernier, avec comme revendications la réhabilitation de la cokerie et la mise
en oeuvre du plan global d'investissement 2010-2014 ainsi que l'application de
la convention de branche issue de la dernière tripartie, emploie quelque 6000
travailleurs pour une capacité théorique de production annuelle de deux
millions de tonnes d'acier liquide.
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Posté Le : 05/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Ouelâa
Source : www.lequotidien-oran.com