Algérie

El-Hachemi GuerouabiUn patrimoine, une école



El-Hachemi GuerouabiUn patrimoine, une école
Objectifs - Le regretté maître de la chanson chaâbie, El-Hachemi Guerouabi, à qui un hommage a été rendu, mercredi dernier, à l'occasion de la commémoration de la septième année de sa disparition, est considéré par ses pairs comme une école et un patrimoine.El-Hachemi Guerouabi est une référence et un legs patrimonial, un héritage musical ' il avait un riche répertoire qui s'étendait des mélodies algériennes jusqu'aux chansons marocaines, en passant par la chansonnette ' que l'on doit sauvegarder et transmettre aux générations futures. D'où le rôle et l'objectif que l'association culturelle El-Hachemi-Guerouabi, créée il y a une année et demie, s'est assignés.
Fondée et présidée par Chahira Guerouabi, veuve du défunt, l'association vise à rendre hommage au chantre de la musique chaâbie chaque année à l'occasion de l'anniversaire de sa disparition à travers notamment une soirée artistique mettant en avant le patrimoine de cet artiste qui a bercé des générations entières de mélomanes.
«Mais au-delà des hommages, l'association 'uvre de manière à engager une profonde réflexion pour pérenniser son style et son empreinte indélébile dans le genre châabi. Nous sommes en train de tout faire pour créer une école Guerouabi. C'est notre projet futur, notre objectif», dit Chahira Guerouabi.
Ainsi, avec l'association qu'elle préside, Chahira Guerouabi compte 'uvrer pour l'ouverture d'une grande école et ce, pour enseigner le «style Guerouabi», et pourquoi pas, mettre en place une chaire à l'université pour approfondir la recherche dans ses moindres facettes et la dispenser.
Elle a, en outre, confié que «du vivant d'El-Hachemi Guerouabi, ce dernier nourrissait le v'u de créer une association, mais malheureusement il n'a pas réussi à aller jusqu'au bout de son rêve. Sa famille, ses proches, ses amis et même ses fans se sont réunis et ont pris l'initiative de réaliser le rêve d'El-Hachemi Guerouabi, en créant donc l'association qui porte son nom. Le but est de sauvegarder l''uvre musicale du maître et de perpétuer l'art de la musique chaâbie comme l'interprétait le défunt.» Par ailleurs, Chahira Guerouabi qui rappelle que le patrimoine légué par El-Hachemi et qui comporte même des 'uvres inédites, sera ouvert à la recherche académique, déclare : «Il faut savoir que l'école existe déjà, c'est l'école de la rue : il faut voir le nombre de chanteurs qui imitent le style et la manière d'El-Hachemi Guerouabi. Mais nous, nous voulons qu'il y ait un endroit, une institution où seront dispensés, à ceux qui désirent suivre le chemin de Guerouabi, le chaâbi tel que pratiqué par le maître.»
A la question de savoir si, en outre, le travail de l'association, a pour autre objectif d'archiver la mémoire d'El-Hachemi Guerouabi, Chahira Guerouabi répond : «Tout à fait. C'est donc notre souci de procéder à la collecte de ses 'uvres musicales et même de ce qu'il a fait au théâtre, sachant que Guerouabi a débuté en tant que comédien. Il a joué aux côtés de Rouiched, de Saïd Hilmi. Mais c'est dans la musique qu'il a trouvé sa vocation.» En d'autres termes, le legs patrimonial d'un demi-siècle du regretté chanteur doit être mis à jour et faire l'objet de recherche par les nouvelles générations en vue de le pérenniser.
«Nous essayons de le classer, pourquoi pas, comme patrimoine musical national et le mettre dans un musée pour que les générations futures, chanteurs, chercheurs et universitaires, puissent en apprendre des choses, puisque au-delà de l'interprétation El-Hachemi Guerouabi est une référence, une école. Il fait partie de notre histoire et de notre culture collective», souligne-t-elle. Sept années après la disparition d'El-Hachemi Guerouabi, une question se pose : que reste-t-il de sa mémoire ' «Sa mémoire est là, elle continue même s'il n'est pas avec nous, il est toujours présent parmi nous», répond-elle, et de poursuivre : «Il est vrai qu'il y a des artistes qui suivent ses pas, qui 'uvrent dans la continuité, mais sincèrement, et de mon point de vue personnel, je dirai qu'il n'y aura pas un autre El-Hachemi Guerouabi ; c'est un style à part, un genre exceptionnel. C'est un label.»
Celle qui défend l'héritage Guerouabi en tant qu'épouse, fan et présidente de l'association insiste sur le fait que «El-Hachemi Guerouabi n'est pas l'Algérois, mais les quarante-huit wilayas». Notons, pour conclure, qu'une pléiade de chanteurs de chaâbi sillonnera à partir de septembre prochain plusieurs wilayas du pays.


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