Algérie

El-Gouala dénoncent la corruption


Ce jeudi, il a fait très chaud. Vers minuit, il faisait presque aussi chaud que l'après-midi. El-Gouala étaient là, comme d'habitude. Il en manquait un ou deux mais deux ou trois jeunes sont venus s'installer à côté de Lahcène (Hessi, pour ouled lebled). Lorsque Hessi prend la parole, on dirait qu'il passe toutes ses journées dans les administrations. Il sait pratiquement tout. Quand il parle de la corruption, il n'hésite pas à citer des noms. « C'est connu, je n'invente rien. Ces gens sont protégés, ils ne risquent absolument pas d'être inquiétés », ne cesse-t-il de répéter en donnant des arguments. « Dites-moi, qu'est-ce qu'ils ont fait aux gens de l'agence foncière qui ont dépecé le foncier de la ville ' Que sont devenues les enquêtes ' Vous ne savez pas ' Eh bien taisez-vous », ordonna-t-il, fier d'avoir cloué le bec de son principal détracteur, Setta. Ce jour-là c'était aussi le tour des élus. « Vous savez qu'au niveau de la wilaya, nous avons presque 250 élus ' Certains d'entre-deux sont venus uniquement pour régler leurs affaires. Hier, c'étaient des hittistes et subitement ils deviennent des gestionnaires. Ils nous gèrent, oui monsieur. Si j'étais policier, Hak rabbi ghir je mettrais une bonne partie de ceux-ci en prison. Ils dilapident les deniers publics, ils traficotent dans les subventions, les marchés et les bons de commande, cassent les voitures de service. Allez voir la consommation de pièces détachées et de carburant et vous verrez. Tout cela et personne ne dit rien, mais dans quel pays nous sommes ' », s'interroge la grande g'de Kerroum. Ça chauffe, il vaudrait mieux vider les lieux.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)