Algérie

El GHazi accuse les jeunes



«La relation des Algériens au travail est connue. Les jeunes sont habitués à la culture du moindre effort», a-t-il commenté.Le taux de chômage, la nouvelle mouture du projet de la loi sur le travail, le rapport des jeunes Algériens avec le travail, telles sont les questions abordées par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, invité, hier, du Forum de la Radio nationale.Intervenant sur la hausse inquiétante du taux de chômage, qui est passé de 9,8% en 2014 à 11, 2%, le ministre du Travail estime que ce taux sera révisé à la hausse dans les prochains mois avant de se stabiliser au début de l'année prochaine. M.El Ghazi refuse d'admettre l'échec de la politique de l'emploi adoptée par le gouvernement, et renvoie la balle dans le camp des jeunes en expliquant que la hausse est due à «la mentalité» des Algériens qui refusent de travailler.«La relation des Algériens au travail est connue. Les jeunes sont habitués à la culture du moindre effort», a-t-il commenté.Pour étayer ses dires, ce dernier évoque le recours du gouvernement à la main- d'oeuvre étrangère pour pallier le déficit en la matière dans le secteur du bâtiment.«Le secteur de l'agriculture, à lui seul, connaît un déficit de 700.000 à 800.000 employés contre 500.000 postes dans le secteur du bâtiment.»Pour ce qui est de l'insertion des diplômés universitaires dans le marché de travail, le ministre du Travail a soulevé une question pertinente relative au manque de diplômés dans les spécialités scientifiques, «la majorité des diplômés sont issus des filières sociales».Par contre, ce qui n'a pas été dit par le ministre du Travail, c'est que les différents mécanismes et dispositifs adoptés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le chômage à travers l'Anem, Ansej et autres n'ont pas servi à réduire le taux de chômage, comme l'indiquent les chiffres de l'Office national des statistiques ONS. Pourtant, d'importantes sommes d'argent ont été injectées à cet effet, mais la situation persiste encore et encore sans arriver à endiguer ce phénomène, faute de suivi et de contrôle sur le terrain.Interrogé sur la possibilité de lancer des poursuites judiciaires contre les entreprises créées dans le cadre de ces programmes et qui n'ont pas payé leurs dettes, M.El Ghazi, a indiqué que son département «ne peut pas poursuivre en justice les entreprises en question».«L'affaire est entre les entreprises concernées et les banques. Le taux de remboursement dépasse les 75% à 80%. Pour le reste on a proposé le réechelonnement des dettes des entreprises en difficulté, pour les 5% qui ne veulent pas rembourser leurs dettes, la loi sera appliquée», a-t-il affirmé.Par ailleurs, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a insisté sur l'importance de la révision du Code du travail, sans toucher aux acquis des travailleurs, et ce, pour un meilleur encadrement du marché du travail.Actuellement en phase d'élaboration, la nouvelle mouture du projet de loi sur le travail sera présentée à l'Ugta et au patronat pour formuler leurs propositions avant de présenter le texte final au Conseil des ministres dans les prochains mois. Selon le premier responsable du secteur, le nouveau projet de loi en question sera au coeur des débats lors de la prochaine tripartite programmée pour la fin du mois en cours et le début du mois de juin. Parmi les points contenus dans ce nouveau projet de loi, le ministre du Travail évoque le renforcement des prérogatives des commissions d'inspection de travail, l'amélioration des conditions des travailleurs, la lutte contre la précarité de l'emploi dans le secteur privé, la création d'un organisme ministériel entre le ministère du Travail et celui de la Justice pour l'accélération de la résolution des conflits du travail et également la lutte contre le harcèlement sexuel contre les femmes dans le milieu du travail. Sur un autre volet, le ministre du Travail a affirmé que son département a introduit dans le projet de la nouvelle loi sur le travail de nouveaux textes visant à la réglementation des activités de sous-traitance, à travers la contractualisation.


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