El Eulma : Une femme exclue du logement pour 600 DA Setif : les autres articles

Après dix longues années d'attente, une femme (divorcée) avec ses 5 enfants (l'aîné ne dépassant guère les 10 printemps) avait été heureuse de voir son nom consigné dans la liste des bénéficiaires des 902 logements à caractère social de la ville d'El Eulma.
Mais le bonheur de cette «petite» famille, dépourvue de «larges épaules», sera, pour un «petit argent de poche» de 600 DA, de courte durée.
Constant que la maman des 5 bambins perçoit théoriquement une mensualité de 24 600 DA, supérieure au seuil maximal de 24 000 DA fixé pour avoir droit à un appartement à caractère social, la commission de recours de la wilaya, n'étant pourtant pas un logiciel d'un micro-ordinateur, raye de la liste le nom de Wided D, une malade chronique, le plus souvent en arrêt de maladie, privant cette dernière -une guichetière d'Algérie Poste- d'une grande partie de sa solde.
Un salaire partagé entre une sous-location de 12 000 dinars, les quittances d'eau et d'énergie, la nourriture, les vêtements et les fournitures scolaires de cinq enfants à bas âge. Une famille de 6 membres, soumise à ces différentes charges, peut-elle vivre décemment ' La réponse est négative. En divisant sur les 30 jours du mois le salaire de cette maman, la famille peut-elle vivre quotidiennement avec 800 DA '
Ce montant ne prend pas en considération le loyer et les autres charges assommant ces fragiles créatures aidées de temps à autre par des proches et des voisins. L'injuste décision de la commission de recours asphyxie les 6 vulnérables membres d'une famille désemparée plus que jamais.

Cette sentence sonne ainsi le glas pour la tutrice de 5 gosses, frappant à toutes les portes pour non seulement avoir gain de cause mais crier sa douleur et dénoncer une injustice. N'obtenant aucun écho à son cri de détresse, la désespérée femme songe, dans un premier temps, à emboîter le pas à Bouazizi. Dissuadée par des proches, pour le bien de sa progéniture, l'infortunée qui n'est pas disposée à baisser le bras, veut, à travers ces colonnes, alerter le premier responsable de la wilaya, afin qu'il mette un terme à son désarroi s'apparentant à un cauchemar.
Lequel risque de traumatiser une famille déjà tancée par les vicissitudes d'une existence difficile. «En apprenant la mauvaise nouvelle, ma vie et celle de mes enfants a basculé. Je saisis cette opportunité pour implorer le wali en vue de corriger cette erreur, qui nous fait très mal à moi et mes enfants qui risquent de se retrouver du jour au lendemain dans la rue car je n'ai ni la force ni les moyens pour pouvoir supporter une sous-location de 12 000 DA » dira en sanglots la maman de Louai qui arrive malgré la douleur à garder espoir car des hauts commis de l'Etat et de simples citoyens se sont, dans un élan de solidarité, mobilisés pour l'aider à obtenir ce toit tant espéré. Nous y reviendrons.