Quand les frères Arroudj et Khair-eddine, surnommés Barberousse, débarquent en méditerranée occidentale, les Espagnols occupent déjà, Mers El Kebir (1505), le pénon d’Alger (1510), et Mostaganem. Le sultan de Tunis Abou Abdallah Mohamed El Hafsi leur accorde asile moyennant l'engagement de respecter les personnes et les biens de ses sujets et de lui verser le cinquième des prises qu'ils feraient à l'ennemi. Ils s'établirent tout d'abord à La Goulette. En 1512, les Espagnols chassent l'émir Abderrahmane de Bejaia et les frères Barberousse entreprennent, mais sans succès, deux opérations pour récupérer Bejaïa, à la demande des notabilités locales, mais ils reprennent aux Génois Jijel au printemps de l’année 1514. Arroudj meurt en 1518 non loin de Tlemcen en combattant les Espagnols venus au secours de Abou Hammou, sultan zianide. Khair-eddine, demeuré à El Djazaïr, résiste aux attaques espagnoles conduites par Charles Quint en août 1518. Mais le comportement de ses soldats vis à vis des populations algéroises fait naître en ville une hostilité telle qu'il juge opportun de quitter El Djazaïr.Il confie le gouvernement de El Djazaïr à Ahmed Belkadi, son allié, et celui des territoires conquis à l'Ouest à Mohamed Ben Ali et se retira à Djerba. Quand Khair-eddine revient à Jijel en 1521, accompagné de nombreux raïs dont Sinan Raïs, Honeine Raïs, Salah Raïs, Ali Kéramane Raïs, etc…, il reprend contact avec les anciennes populations de Bejaïa et scelle alliance avec Abdelaziz, seigneur de la Kelaâ des Beni Abbas, qu'il savait ennemi de Belkadi devenu maître d’El Djazaïr. (Voir : L’Algérie sous les turcs de M. Gaïd. ) Fort de cette alliance, il réoccupe El Koll en 1521, Annaba et Qacentina en 1522, et El Djazaïr en 1525, où il installe des garnisons de janissaires sous le commandement de kaïds plus ou moins indépendants de mener leur propre politique dans leur région, appelés « kaïd el asker». A El Koll il laissa 200 hommes ; à Annaba 1500 hommes, à Qacentina 600 hommes sous le commandement du kaïd Youcef. Les kaïd el asker s'occupent de l'administration locale puis étendent leur autorité sur les tribus voisines dont certaines vont devenir des tribus makhzen qui bénéficieront de certaines immunités moyennant un soutien inconditionnel aux troupes turques.
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Posté Le : 06/06/2009
Posté par : nassima-v
Source : beystory.free.fr