Algérie

El-cridi



C'està croire que les Algériens et leurs gouvernants ne vivent pas sous le mêmeciel, et n'ont pas les mêmes yeux pour regarder en face une réalité qui estpourtant dramatiquement la même.Maisau fait, il est vrai que nos ministres et tous ceux qui naviguent plus haut quetout le monde ne vivent pas dans la même ville que le petit Algérien de SidiYacine ou Remchi, Sidi Chaker ou Rhiba, ces bourgades perdues comme tantd'autres dans le pays profond, n'ont la consistance de son portefeuille, nevont à son marché, ne boivent de son eau qui arrive quand elle veut et quiinonde quand elle veut, ne mangent de son pain, ne souffrent de sa crise delogement, ne lèvent leurs mains vers le ciel pour conjurer le maître des cieuxde leur donner le courage d'accepter ce qu'ils ne pourront changer.Etpourtant, depuis que le zilzal d'octobre 88 a déchiré le ciel faussement sereinde l'Algérie, ses habitants n'ont pas cessé d'entendre parler de sacrificesqu'ils ont consentis malgré eux, ajoutant chaque année un cran nouveau à leurceinture, seul moyen, leur disait-on, d'améliorer leur niveau de vie quis'érode continuellement.Desannées après que les douloureuses réformes politiques, économiques et socialesont été lancées, le bilan est peu reluisant. Les Algériens découvrent,estomaqués, que les sacrifices qu'ils ont consentis ont au moins servi àquelque chose, celle... d'aggraver l'endettement du pays et transformer leurvie en un véritable «exploit quotidien».Ainsi,les Algériens auront été les premiers à démentir la maxime qui voudrait qu'unhomme qui paie ses dettes s'enrichit. Eux, ils se rendent compte qu'ens'acquittant de leurs dettes, ils sont en train de s'appauvrir chaque jour unpeu plus. Pourtant, le bermil et son prix ne cessent d'augmenter.«Quipaie ses dettes... s'appauvrit», tel est donc le dicton nouveau que d'aucunscherchent à suspendre au dos de l'Algérien d'aujourd'hui. Ubuesque que toutcela..., disait El-Houari. Elli khallas el-cridi n'a plus de crédit !


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