El-Braya veut sortir de son enclavement

El-Braya, ce paisible village au 4.000 âmes, relevant de la commune de Sidi Chahmi, semble ces derniers temps vouloir se tirer d'un sommeil qui l'a longtemps plongé dans l'oubli. Les services de l'APC sont sur le point d'inaugurer un petit jardin de jeu pour enfants, avec balançoires et toboggans. Ce jardin viendra, en plus du terrain de sport de proximité, renforcer les infrastructures de détente qui ont pendant longtemps manqué dans cette charmante bourgade. A la grande satisfaction des citoyens, une opération de revêtement a touché les ruelles de l'îlot d'habitation 78 et une autre est en cours de réalisation au niveau des logements.

En ce qui concerne la distribution de l'eau potable, cet autre point noir, les habitants continuent à ne recevoir que deux fois par semaine l'eau potable puisée dans les puits. Mais selon plusieurs témoignages, depuis la prise en charge de l'alimentation de l'eau potable par SEOR, les choses ont quelque peu changé dans le positif. La grande soif n'est plus de mise, même si cette eau est un peu saumâtre. Ces derniers jours, pas moins de 140 jeunes sans travail ont été recensés par les services de l'APC. La liste sera transmise au bureau de l'ANEM de Oued Tlélat, qui aura à placer ces jeunes sur des emplois si des opportunités se font sentir. Un jeune chômeur dira à ce propos que «le fait que les pouvoirs publics, représentés par l'APC, daignent s'intéresser à nous, c'est déjà quelque chose de bien et ça permet de garder espoir dans l'avenir». L'autre point noir qui entachait le village est le déversement des eaux usées, qui se faisait en pleines terres agricoles se situant à mi-chemin entre El-Braya et Sidi Chahmi, est enfin résolu avec le raccordement des canalisations des eaux usées avec celles d'El-Kerma.

La rareté du transport public, surtout après 18 heures, reste un problème non encore résolu à ce jour. Pour les habitants de ce village quelque peu enclavé, la solution réside dans l'affectation d'une ligne desservant le village à partir d'Oran, sachant que de nombreux citoyens y travaillant trouvent beaucoup de peine pour regagner leur domicile en fin de journée. Simplement, de l'avis de tous, ce sera grâce à de petites initiatives que le village pourra sortir de sa léthargie. A propos du nom d'El-Braya, traduit littéralement par «la lettre», la légende dit à ce propos que l'endroit est désigné ainsi à cause d'un courrier perdu à cet endroit par un messager de l'Emir Abdelkader.