Algérie

El-Béchir et Salva Kiir : «Nous ne voulons pas retourner en guerre»



El-Béchir et Salva Kiir : «Nous ne voulons pas  retourner en guerre»
« Nous avons discuté des enjeux post-référendaires. Nous avons convenu de développer les relations Nord-Sud peu importe le résultat du référendum » déclarent le président Omar el-Béchir et Salva Kiir, le président du Sud Soudan après une réunion à Khartoum. Khartoum et Juba annoncent qu'elles auront «Â de bonnes relations dans tous  les domaines, en particulier celui de la sécurité. «Â Nous ne voulons pas  retourner en guerre. Nous souhaitons la coopération et l'intégration sur  les questions sociales et économiques » soulignent les deux dirigeants qui rappellent à  ceux qui les poussent à  se séparer que «Â des responsables du Parti du Congrès national  et du  Mouvement populaire de libération du Soudan  discutent encore sur les questions post-référendaires.Comme la sécurité, la citoyenneté, le partage des  ressources naturelles  et le respect des accords internationaux. Outre ces quatre groupes de travail,  un autre planche sur la délimitation des frontières Nord-Sud. Parallèlement à  ces groupes, Khartoum et Juba négocient à  Addis-Abeba sur le statut d'Abyei, la  région située à  la lisière entre le nord et le sud, sous l'égide de l'Ethiopie et des Etats-Unis.D'un commun accord, les deux parties ont reporté à  une date ultérieure, les négociations qui devraient reprendre aujourd'hui. «Â Il y a un besoin pour plus de préparations et de consultation avec les parties » explique Thabo Mbeki, qui tente avec délégation de l'Union africaine qu'il dirige sur place d'aider Omar El Béchir, à  trouver une solution après l'échec des négociations entre nordistes et sudistes sur les critères du droit de vote à  Abyei. Point d'achoppement, cette région riche en pétrole est revendiquée par les tribus sudistes Dinga Ngok et nomades arabes nordistes Misseriya et  la loi référendaire accorde le droit de vote aux Dinka Ngok mais  pas aux Misseriya qui veulent participer au scrutin. «Â Le comité conjoint sur Abyei doit explorer toutes les alternatives afin de  régler le différend sur la question d'Abyei » concluent  El Béchir et Salva Kiir. Selon l'accord de paix global  qui a  mis fin en 2005 à  deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud, les habitants d'Abyei  voteront  le 9 janvier prochain pour décider leur rattachement au nord ou au sud du pays qui doit, lui aussi,   le même jour choisir entre le maintien de l'unité du Soudan ou la sécession.Comme pour mettre les points sur les «Â i » à  ceux qui pressent Khartoum et Juba d'aller au référendum dans la précipitation,  Ali Osman le  représentant du Soudan à  New York,  est monté  lundi au créneau.  «Â Le  référendum sera  crédible et transparent » dit-il aux  membres du Conseil de sécurité si tous les problèmes posés, dont la délimitation au préalable des frontières, sont réglés.  «Â Toute tentative destinée à  obtenir un référendum avant que la situation ne soit réglée par les deux parties reviendrait à  un retour en arrière et à  la guerre » prévient-il avant de suggérer aux Quinze de faire pression sur ceux qui s'opposent à  la paix au Darfour  pour qu'ils se rallient au processus de Doha.Loin de Khartoum et des discours de circonstances, Juba a entamé l'élaboration de son « hymne  national » dont les paroles  rendent hommage aux victimes de la guerre civile  et suggère à  Khartoum de lui céder la région pétrolifère d'Abyei, sans y organiser le référendum. «Â Nous n'avons plus de  temps » déclare  Pagan Amum, le secrétaire général du Mouvement populaire de  libération du Soudan  et …  ministre de la Paix et chargé de la mise en œuvre  de l'accord de paix global de 2005. Bien avant lui, les  responsables américains ont eux aussi dit «Â il n'y a plus de temps à  perdre » pour préparer les deux  référendums après avoir pris le soin de menacer de tenir pour responsables  le nord et le sud de leur traitement des minorités dans leurs régions respectives.


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