Algérie

EL-BAYADH: Qui se souvient de Si Mohamed Boulehya El Ouahrani



Réputé pour son franc-parler, ses sorties tonitruantes, le commandant Si Mohamed Boulehya El Ouahrani, de son vrai nom Mohamed Harchouche, ce héros de la révolution qui s'est distingué dans de nombreuses batailles livrées aux hordes coloniales dans l'Est du pays et plus précisément dans le constantinois, rongé par la maladie et pliant sous le poids de la vieillesse est parti un certain matin du mois d'octobre de l'année 2000. Mais qui se souvient de cet illustre soldat, reconnu et très respecté par ses compagnons de lutte aux côtés de célèbres héros tels le colonel Mohamed Zerguini, Youcef Boudir et Abdelhafid Boussouf dans les Aurès pour ses hauts faits d'armes. En fin stratège, aguerri et rompu dans l'art du maniement des armes lourdes et légères, il a arraché ses premières médailles de héros durant la Seconde Guerre mondiale à travers toute l'Italie.

C'est à partir du canal de Suez où il se trouvait avec sa section stationnée en 1956 qu'il entendit l'appel de ses frères moudjahidines. Il regagna à pied, en compagnie de quelques déserteurs algériens comme lui rarement à dos de chameaux, le constantinois au bout d'une longue marche de l'Egypte en passant par la Libye et la Tunisie avec dans son sac à dos une mitraillette et des balles. L'intrépide Boulehya El Ouahrani, donna du fil à retordre à ses adversaires de l'armée coloniale à qui il leur faisait mordre la poussière lors de chaque accrochage.

Blessé à maintes reprises en diverses parties du corps, lors d'une série d'accrochages dans le maquis des Aurès et dont les séquelles lui furent fatales à l'automne de sa vie qu'il passa dans sa ville natale d'El-Bayadh. Cet homme, d'une modestie et d'une sobriété proverbiales ayant repoussé toutes les propositions attrayantes et lucratives qui lui ont été faites, eu égard à ses hauts faits d'armes durant la Guerre de Libération a consacré le restant de sa vie après l'indépendance à la lecture et à la littérature. Fervent lecteur, il s'intéressait aux ouvrages littéraires dans la langue d'El Moutanabi et celle de Molière. Rares sont encore en vie celles et ceux qui l'ont côtoyé et qui se battent quotidiennement contre l'oubli. La direction des Moudjahidine ainsi que le bureau local de l'organisation nationale des Moudjahidine de la wilaya d'El-Bayadh devraient faire un ultime effort afin que cette personnalité historique issue de cette région ne soit pas oubliée et lui rendent un ultime hommage à la veille de la célébration du 57° anniversaire du déclenchement de la révolution.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)