Mis à rude épreuve par le déchaînement des
éléments de la nature depuis le début du mois d'octobre de l'année dernière,
jusqu'à ces toutes dernières semaines, le secteur des infrastructures de base a
payé un lourd tribut puisque l'ensemble du réseau routier de la wilaya
d'El-Bayadh a été endommagé.
Eboulements, crues, pluies torrentielles en
sus de la progression irréversible du sable sont autant de facteurs qui ont
donné un coup fatal à l'ensemble des voies de communication du territoire de la
wilaya, à telle enseigne, que le passage d'un cyclone aurait occasionné moins
de dégâts et toutes les solutions, les plus téméraires et les plus sensées
adoptées où mises en oeuvre ne sont pas arrivées à panser toutes les blessures
puisqu'une fois réparées, ces voies de communication ou ces nombreux passages
semi-submersibles (P.S.S.) sont aussitôt mis à mal par la furie des eaux. En
quelque sorte le pot de terre contre le pot de fer ou à défaut un véritable
combat permanent dont personne ne connaît l'issue.
Et c'est à ce titre précisément que le
dossier des infrastructures de base a été épluché et examiné sous toutes ses
coutures lors des travaux de la session ordinaire de l'APW qui s'est tenue ce
mardi dernier en présence de M. Mohamed Ziani, wali d'El-Bayadh, et des
directeurs de l'exécutif.
Une occasion pour les élus de l'APW
d'évaluer aussi bien le secteur que les remèdes, mais aussi le bilan des
réparations des dommages occasionnés au réseau routier de la wilaya d'El-Bayadh
par les intempéries et à ce titre il faut rappeler que jamais de mémoire
d'homme on n'a enregistré autant de chutes de pluie sur cette région depuis
plus de quatre décennies. Des oueds, des petites rivières se sont brutalement
réveillés en un laps de temps et ce que certains élus feignent d'ignorer, le
ciel est capricieux. Les prévisions météorologiques sont une chose et leurs
conséquences en sont une autre.
Le réseau routier de la wilaya, telle une
toile d'araignée, totalise 1.742 kilomètres de routes, dont 540 classées
nationales, 130 kilomètres comme chemins de wilaya, 578 kilomètres de chemins
communaux et enfin 294 kilomètres de voies non classées, qui serpentent entre
les nappes alfatières, les dunes de sable et les massifs rocheux, et qu'il faut
entretenir, été comme hiver sous une température variant entre -10 et +48
degrés Celsius et, tenez-vous bien, mètre par mètre et avec peu de moyens
d'intervention, et il ne faut pas être grand clerc pour cerner l'ampleur de
l'impact de ce secteur qui vient à peine d'éclore dans une wilaya qui couvre
71.607 kilomètres carrés et 22 communes éloignées les unes des autres et qu'il
faut à tout prix désenclaver.
L'addition est très lourde pour l'entretien
de ces routes avec leurs 41 ouvrages d'art et une piste d'atterrissage de 3
kilomètres. Au titre des différents programmes de développement (PSD, PCSC,
PDHP, PSRE, FSDR et PSC), la wilaya a pu inscrire 101 opérations pour une
enveloppe financière, retenez votre souffle, d'un montant de l'ordre de
19.997.155.000 de dinars au cours des années précédentes et dont le taux de
consommation des crédits est estimé au 25 mars 2009 à 67%. Sur les 47 projets
lancés durant les 15 derniers mois écoulés, 25 d'entre eux connaissent un taux
de réalisation très satisfaisant en plus de 22 autres relatifs à la maintenance
des infrastructures de base pour un montant globalisant les deux chapitres de
5.935.375.892,11 DA.
A noter qu'une seule opération n'a pas été
encore lancée, en dépit de plusieurs offres d'appel nationaux et internationaux.
Il s'agit du tronçon routier reliant le chef-lieu de commune d'El-Bnoud à
Adrar, sur 175 kilomètres. Les entreprises de réalisation qui opèrent dans ce
créneau, il faut le reconnaître, ne sont pas légion.
Des efforts ont été également consentis
dans le cadre de la réhabilitation de 331 kilomètres de routes, d'un ouvrage
d'art, la réalisation de 5 maisons cantonnières dont la réception et la
livraison sont imminentes ; des opérations concrétisées en l'espace de 15 mois.
Dans le cadre du prochain quinquennal
2010-2014, la direction des Travaux publics a émis un chapelet de propositions
portant sur 37 opérations pour un montant global de 16 milliards 379 millions
de dinars qui seront consacrés à l'extension et à la maintenance du réseau
routier de la wilaya d'El-Bayadh.
Concernant la remise en état de ce réseau
routier endommagé en de multiples points, 46 opérations ont été avalisées par
le ministère des Finances pour une enveloppe financière de l'ordre de
2.132.600.000 de dinars.
Le foncier urbain a été le second point
abordé par les élus locaux lors de cette session de l'APW et qui n'a pas manqué
de faire l'objet d'un vif débat en raison de sa complexité et de la très forte
pression qui s'exerce sur la réalisation de projets à caractère socio-éducatif
plus particulièrement. A ce propos, M. Mohamed Ziani, wali d'El-Bayadh, n'a pas
manqué de dénoncer certains pseudo-investisseurs qui ont acquis des terrains au
prix de 7,00 DA le mètre carré, il y a quelques années de cela, pour se lancer
dans la promotion des activités industrielles et commerciales alors qu'ils
n'ont fait que s'accaparer d'immenses et de vastes lots de terrain, y compris à
l'intérieur du tissu urbain et des zones dites d'activités, notamment dans les
chefs-lieux de dairate d'El-Bayadh, de Bougtoub et d'El-Abiodh-Sid-Cheikh, sans
pour autant concrétiser leurs projets qui s'éternisent.
Le chef de l'exécutif n'a pas pris de gants
pour rappeler que nul n'est au-dessus de la loi et qu'il fera usage de tous les
instruments juridiques pour l'expropriation de ces lots de terrain pour utilité
publique et mettre un terme définitif à la spéculation qui porte préjudice à la
mise à niveau de ces 3 grandes agglomérations. Il n'a cessé de marteler que le
glas a sonné pour cette faune qui a fait du foncier sa chasse gardée.
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Posté Le : 04/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com