Algérie

El Bayadh: La production céréalière en baisse



Avec une pluviométrie capricieuse suivie d'une longue période de sécheresse à laquelle vient se greffer l'inexorable avancée du sable qui a étouffé des milliers d'hectares de terres stériles, les petits fellahs des trois régions, steppique, semi saharienne et saharienne, ne s'attendaient guère cette année à une bonne récolte céréalière à l'issue de cette campagne moissons - battage qui vient de débuter récemment. Le taux de rendement, nous dit-on, est estimé à 19,68 quintaux à l'hectare pour les exploitations céréalières à sec, exception faite des 5.986 hectares de terres en irrigué qui franchissent bon an mal an le seuil de 50 quintaux. Une activité qui périclite et qui ne suscite guère l'engouement des habitants de la zone rurale pour la céréaliculture qui a perdu ses lettres de noblesse depuis longtemps. Des milliers d'hectares de terres sablonneuses, notamment dans les régions subsahariennes et des îlots fertiles sont le plus souvent sous-exploités ou laissés en jachère par manque d'équipements mécaniques aussi bien pour les labours que les moissons. Il est attendu une production céréalière globale, toutes espèces confondues, de 17.000 quintaux, soit une baisse de 8.000 quintaux par rapport aux années fastes. La culture du mais en milieu steppique, notamment à Tismouline, Kheiter et Sidi Ahmed Belabbès a donné des résultats exceptionnels. Et pourtant cette activité très juteuse, sitôt lancée, a été vite abandonnée par manque cette fois-ci d'expérience dans ce créneau qui exige beaucoup d'eau et des moyens d'arrosage conséquents. Une expérience très réussie mais qui hélas n'a pas été soutenue par les pouvoirs publics au même titre que la céréaliculture dans les régions du sud de Brézina et d'El-Abiodh Sid Cheikh.Pour l'heure, la direction des services agricoles de la wilaya n'a pas lésiné sur les moyens, mettant au service des céréaliculteurs 22 moissonneuses-batteuses qui sillonneront l'ensemble du territoire de la wilaya afin que cette opération puisse être menée à bon port. Seul handicap, l'impraticabilité des voies d'accès qui mènent aux exploitations agricoles enclavées ou très éloignées des pistes. La moitié de cette production arrivera aux silos de la CCLS, le reste sera soigneusement gardé par les petits fellahs comme aliment du bétail.


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