El-Bayadh: La hausse des tarifs des taxis décriée

La hausse des prix des places appliquée en ce début du mois de février par les exploitants de taxis en milieu urbain, en application d'un arrêté émanant de la direction des transports de la wilaya a surpris plus d'un usager.Une véritable douche froide qui a eu l'effet inverse, pénalisant aussi bien les taxieurs que les usagers. Les premiers ont vu leur activité baisser de plusieurs crans en raison de la rareté d'une clientèle qui les boude, échaudée par des tarifs jugés plus qu'excessifs, et provoquant une véritable levée de boucliers pour les seconds. Parmi la clientèle la plus sévèrement touchée par cette hausse, jugée exagérée et irréfléchie, figurent en bonne place les travailleurs exerçant dans les établissements scolaires et autres structures étatiques dont le siège est situé à plus de sept kilomètres du centre ville et les habitants des quartiers situés aux extrémités de la ville. Fixée auparavant à 50 DA pour les trajets en centre-ville et à 70 DA pour le résidents des nouvelles cités et quartiers périphériques, ce tarif est passé sans crier gare à 70 DA pour les premiers et à 100 DA pour les seconds, de quoi décourager les clients les mieux nantis qui optent pour la marche à pied préférant parcourir plus de 10 kilomètres à pied plutôt que débourser une somme dépassant leurs moyens. Du côté de l'association de défense du consommateur, l'on a appris que ses représentants n'ont pas été associés à cette décision qui va à l'encontre du consommateur tandis que d'autres usagers plus raisonnables et la corporation des taxieurs sont plus favorables à un tarif généralisé et unique pour toutes les courses, quelle que soit le trajet de la course à 70 DA, une formule médiane appréciée à l'unanimité par les habitants de la ville, plus particulièrement pour les étudiants du centre universitaire « Nour Bachir » et les milliers de résidents de la nouvelle ville et des quartiers Ouled Yahya, Ouled Jdid , Petit Mecheria... Ce qui avantagera un aussi bien les centaines d'exploitants de taxis que les travailleurs qui doivent débourser pas moins de 400 DA quotidiennement pour rejoindre leurs lieux de travail respectifs sans citer les milliers d'étudiants et d'élèves dont les cités ne figurent pas sur le tableau de rotation de la quinzaine de bus affectés au transport urbain. Des milliers de citoyens, usagers des transports publics de voyageurs et taxis en milieu urbain en appellent au premier responsable de la wilaya pour mettre un terme à cette situation qui porte un sérieux préjudice à leur porte-monnaie mis à mal par une flambée des prix des produits de première nécessité. La mesure fait le bonheur des transporteurs clandestins qui maintiennent les anciens tarifs à 50 DA la place et qui ne chôment pas, leurs véhicules étant pris d'assaut par les usagers dépités par la hausse décidée des tarifs des taxis.