Insecte ravageur, s'attaquant plus particulièrement aux jeunes pins d'Alep dans le bassin méditerranéen, la chenille processionnaire est très redoutée pour les dégâts qu'elle occasionne au patrimoine économique forestier, réduisant à néant tous les efforts de reforestation entrepris ces dernières années dans toute la région des Hauts Plateaux. Cet insecte dont la multiplication est rapide, voire même spectaculaire et ses déplacements collectifs, donne chaque année du fil à retordre aux éléments de la Conservation des forêts. Il n'épargne ni les maquis montagneux, ni les jeunes pousses en mettant un terme à leur évolution. Les régions les plus affectées depuis sa récente apparition est signalée simultanément dans les communes boisées de Stitten, Boualem et Ghassoul (daïra de Brézina). Difficile pari à tenir, lorsqu'il s'agit de préserver 122.000 hectares boisés, une entreprise titanesque contre ce fléau qui récidive chaque année. Pour circonscrire les foyers infestés, évalués à 7.200 hectares, la Conservation des forêts compte sur les 11 stations d'observation fixes, installées dans ces trois communes. Celles-ci veillent au grain en signalant tous les foyers infestés. 5.000 hectares de terres boisées ont été traités depuis le début du mois de novembre cette année, à l'aide d'un insecticide «DIPEL». Lutte mécanique, lorsque le massif boisé est accessible aux véhicules d'intervention, lutte chimique aussi et biologique. L'épandage aérien d'insecticide a été également réussi par six avions de type Gruman, qui sont entrés en action dans cette région du sud des Monts des Ksours et du Djebel Makna. Toutes les précautions d'usage ont été prises auparavant pour préserver et la flore et la faune dans cette région afin aussi de ne causer aucun désagrément aux populations nomades, celles des ksours, et au cheptel. Des opérations de suivi et de contrôle périodiques sont également menées 30 jours plus tard pour évaluer les résultats obtenus grâce à l'observation des zones boisées, tel le barrage vert par exemple. La campagne de lutte microbiologique de la chenille processionnaire n'est pas de tout repos pour la conservation forestière de la wilaya d'El-Bayadh, selon M. Harkat Debabnia, directeur de cette structure. Elle s'etend nous dit-il du mois de juillet à avril de l'année suivante. Plusieurs facteurs aussi déterminants les uns que les autres sont pris en considération pour mener cette opération à terme dont on peut citer : la direction du vent, le taux d'humidité, la température et surtout la qualité du produit chimique utilisé, qui intervient lorsque le piégeage de masse à phéromone des papillons est réussi, tout au début de la phase d'éclosion des oeufs en juillet, afin de limiter et de réduire le taux d'infestation des espaces. Assistées par des spécialistes de l'Institut national de recherche forestière (INRF), les brigades d'intervention ne lésinent pas sur les moyens de lutte et compte éradiquer cet insecte où à défaut réduire ses effets à sa portion congrue.
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Posté Le : 20/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com