El-Bayadh: La campagne de vaccination du cheptel bat son plein

Menée à un rythme soutenu et sur les chapeaux de roues par le service vétérinaire de la direction des services agricoles de la wilaya d'El-Bayadh, la triple campagne de vaccination du cheptel ovin contre la brucellose, la tuberculose et la clavelée, entamée depuis le début du mois écoulé, s'est intensifiée à travers les hautes plaines steppiques, et ceci en dépit des contraintes liées à l'entendue des parcours et à la mobilité permanente des éleveurs.

L'on a appris que pas moins de 60 cas de brucellose, ou fièvre de Malte, et 10 autres de tuberculose ont été recensés notamment dans les communes d'Arbaouet, d'El-Bnoud (daïra d'El-Abiodh Sid Cheikh) et Ghassoul (daïra de Brézina). Une récidive de la brucellose qui apparaît annuellement à la même période et aux mêmes endroits. Il s'agit d'une maladie très répandue chez les caprins et bovins et identifiable chez le consommateur après la consommation de produits laitiers ou viandes issues de bêtes affectées. Un premier bilan de cette opération fait état de plus de 70.000 têtes d'ovins qui ont été touchées par cette campagne de vaccination qui a mobilisé plus de 28 praticiens vétérinaires, mandatés par la DSA pour endiguer la propagation de ces trois maladies préjudiciable à la seule et unique ressource des populations nomades de cette région du pays qui détient plus de 1.800.000 têtes d'ovins et plus de 15.000 têtes de vaches laitières.

La solution préconisée pour l'heure par la DSA, pour circonscrire les foyers affectés et à haut risque, consiste en l'abattage systématique des 60 caprins identifiés, ainsi que des 10 vaches atteintes de tuberculose afin de limiter la propagation de ces deux maladies. Il y a lieu de noter que cette campagne de vaccination du cheptel se heurte dans certaines communes à l'incompréhension de certains éleveurs qui refusent de coopérer avec les vétérinaires, en arguant du fait que cette période pluvieuse et presque automnale est peu favorable et peu propice à la vaccination du cheptel, mais le service de la DSA ne l'entend pas de cette oreille en insistant davantage sur la préservation de la santé animale et par ricochet celle du consommateur.