Algérie

El-Bayadh L'OPGI traque les locataires récalcitrants


Récupérer des arriérés de loyer auprès de centaines de locataires récalcitrants, qui s'élèvent à plus de deux milliards trente-trois millions de centimes (2.033.000.00 cts), n'est pas du tout chose aisée pour l'Office de promotion et de gestion immobilière, sachant que le patrimoine immobilier totalise 4.356 logements sociaux locatifs et 295 locaux commerciaux, répartis entre les 22 communes d'une wilaya dont la superficie est égale à celle de la Belgique et du Duché du Luxembourg réunis. Ne baissant pas les bras, l'office a décidé de mettre cette fois-ci les petits plats dans les grands et tenir le taureau par les cornes en optant dans les tout prochains jours pour le porte-à-porte auprès de ces locataires. Foncièrement déterminée à récupérer l'intégralité de ses créances détenues par ces locataires, hermétiques à toute solution proposée par l'office, la direction générale de cette structure a déjà mis sur pied trois brigades, composées d'éléments féminins relevant de ses différents départements pour se lancer aux trousses de ses locataires qui rechignent à régulariser leurs arriérés de loyer, mais cette fois-ci avec une main de fer dans un gant de velours pour les convaincre à se délester de leurs créances. Dialogue, concertation, propositions de régularisation très alléchantes, voire attrayante, figurent dans l'agenda de ces brigades qui visiteront toutes les cités des OPGI, à travers les communes, même les plus enclavées. L'offre met tout le paquet pour recouvrer les sommes dues. M. Mustapha Bouzid, directeur général de l'OPGI d'El-Bayadh, rassure cette catégorie de locataires, qui subit lourdement les dettes de loyer, et en tant que pédagogue, il veut les ramener à de bons sentiments en les incitant à s'acquitter de leurs redevances de loyer qui seront prises en compte dans le prix du logement social dans le cadre de l'opération cession de biens de l'Etat. Un dernier coup de semonce, ajoutera-t-il qui pourrait les ramener à la raison, reste cependant que parmi ces locataires indécis parfois, figurent une catégorie qui a acquis son logement auprès d'une tierce personne, par le biais du désistement établi par acte notarié sur une fantomatique reconnaissance de dettes, égale à celle du montant de la transaction immobilière. Ces cas, sont légion et il faudrait à ces brigades, remonter vers le vrai locataire, qui a déjà quitté et les lieux et la wilaya. C'est en quelque sorte chercher une aiguille dans une meule de foin, et c'est, nous dit-on auprès de l'office, un handicap majeur pour le recouvrement des créances. D'un autre côté, il y a des logements OPGI qui ont été affectés à des organismes ou entreprises dissous, qui ont été attribués à titre de logements de fonction et tant que les liquidateurs de ces organismes (SAFA, EMAC, etc...) n'auront pas apuré leurs comptes auprès de leur tutelle, ces logements sont occupés par le personnel presque en indus-occupants, ce qui ampute l'Office de promotion et de gestion immobilière d'El-Bayadh, au même titre que ceux, des autres wilayas du pays, d'énormes recettes financières qui pèsent lourdement sur leur équilibre financier. Tout porte à croire que cette opération de charme et de séduction lancée par l'office, portera ses fruits pour peu que des locataires récalcitrants y mettent un peu de bonne volonté, en se pliant aux règles les plus élémentaires du droit et des articles, consignées dans le contrat de location remis à chaque locataire avant même la remise des clés de son logement qui stipulent qu'aucune dérogation n'y est accordée lorsque l'échéance de paiement du loyer mensuel est dépassée. Signalons que sur les 689 affaires traitées au niveau du contentieux de l'office, qui traite cet épineux et volumineux dossier des arriérés, 633 d'entre elles se sont soldées par des décisions de justice et dont 388 locataires y ont obtempéré. Enfin, 245 autres dossiers sont en cours d'exécution auprès des huissiers de justice.
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