El-Bayadh: L'investissement privé agricole au menu

Le secteur de l'investissement privé notamment dans le secteur agricole a été passé au peigne fin par les élus de l'APW, durant deux journées lors de la tenue de la 3° session ordinaire en cette fin de semaine. La wilaya d'El-Bayadh a enregistré des résultats encourageants ces deux dernières années, surtout après la levée des contraintes et réserves sur certaines propositions de création d'unités à caractère économique. Trois zones d'activités d'une superficie globale de 168 hectares ont été créées dans chacun des chefs-lieux des daïras d'El-Bayadh, d'El-Abiodh et de Bougtob, en sus de trois autres zones englobant 386 parcelles. Pour l'heure le tissu industriel n'est qu'à ses balbutiements. Pour l'heure quelque 244 investisseurs sont déjà sur le terrain et la wilaya est déterminée à faire fructifier tout ce qui peut l'être en multipliant les appels afin de susciter l'intérêt de potentiels promoteurs opérant dans l'exploitation des énormes potentialités touristiques, minières et agricoles que recèle le sous-sol de la wilaya.Concernant le volet agricole, la wilaya prévoit un partenariat avec Sonatrach et un autre investisseur étranger pour développer ce secteur. De gros efforts ont été entrepris pour faire fructifier les milliers d'hectares de terres fertiles plus particulièrement après l'opération d'assainissement du foncier agricole qui lui a permis de récupérer au début 60.000 hectares dans les zones du Sud situées dans les communes de Brezina, El-Bnoud et Bougtob. Toutefois, dans cette dernière commune qui tient le haut du pavé dans ce créneau, ce secteur a réussi à sortir la tête de l'eau avec la création de douze périmètres agricoles dans la région d'Oued Fallit qui sera suivie par la mise en valeur de plusieurs milliers d'hectares de terres qui n'attendent que de la main d'?uvre. C'est ce qui manque le plus dans cette wilaya qui a accordé d'énormes facilités en matière d'accès à la propriété foncière agricole.
Intervenant, le wali a mis en relief le concours des pouvoirs publics pour donner un véritable coup de fouet aux activités agro-pastorales, notamment dans les créneaux du maraichage, de l'arboriculture fruitière et de l'élevage ovin par la disponibilité de l'Etat à assurer le suivi, l'accompagnement et l'aide financière à tout nouveau promoteur dans ce secteur par l'ouverture de nouvelles pistes d'accès, la fourniture de l'alimentation en énergie électrique, la création et la multiplication de forages d'eau dans chaque future exploitation agricole.
Des stimulants qui ne manqueront pas de susciter de nouvelles vocations et à assurer la relève. La production céréalière et fourragère a dépassé les objectifs fixés lors de la dernière saison. Les éleveurs doivent mettre la main à la pâte selon le premier responsable de la wilaya, en se lançant sans attendre dans les cultures fourragères pour promouvoir l'élevage bovin et la production du lait qui ne dépasse guère 5.000 litres/jour, largement en dessous des besoins réels exprimés soit 30.000 litres /jour. La wilaya est capable d'assurer son autosuffisance alimentaire en céréales, en viandes rouges avec son cheptel ovin estimé à plus de 2 millions de têtes, pour peu que les jeunes se lancent sérieusement dans le travail de la terre.