Algérie

El Bayadh: En attendant des jours meilleurs



Universitaires ou éjectés très tôt du système scolaire et des centres de formation professionnelle, ils sont logés à la même enseigne par manque de débouchés ou d'emploi.Ils évoquent leur quotidien semé d'embuches. Les poches vides, ils arpentent les rues et les yplaces publiques de leurs villages à moitié désertés par des citadins qui se sont reconvertis en nomades sans bétail, vivant sous une tente de fortune avec leurs familles nombreuses, se partageant un maigre repas. Que ce soit dans la commune de Brezina, de Ghassoul ou de Kerakda, où nous nous sommes rendus le week-end dernier, les préoccupations et les inquiétudes de la jeunesse sont toujours les mêmes et ont pour dénominateur commun le chômage qui frappe de plein fouet l'une des plus vastes régions du Sud de la wilaya. Une briqueterie retenue dans la commune de Chassoul, un projet qui avait suscité de nombreux espoirs, tarde à se concrétiser. Le barrage de Larouya d'une capacité de stockage de 120 millions de mètres cubes, destiné à l'irrigation des vastes terres de Dhayet El-Bagra est à sec en raison d'une sécheresse exceptionnelle qui sévit depuis presque une décennie. Certes, ces chefs lieux de communes ont bénéficié de l'eau courante du gaz de ville et de l'électricité contrairement aux dizaines de hameaux enclavés au milieu de la rocaille ou des dunes de sable, classés comme zones d'ombre. La commune de Kerakda a bénéficié d'un lot de 10 logements sociaux réalisés et achevés depuis plus d'une dizaine d'années mais n'ont pas été réceptionnés. De même, la réalisation d'un internat primaire de 200 places ne finit pas de faire jaser la population locale en raison de la lenteur des travaux. Ce chef lieu de commune a inscrit trois opérations de viabilisation urbaine, d'amélioration des réseaux d'éclairage public et le bitumage de rues sur plus d'une quinzaine de kilomètres. Des travaux qui trainent.
Le chef lieu de la commune de Ghassoul attend depuis plus de douze années l'achèvement des travaux d'une piscine semi-olympique, pour laquelle une enveloppe financière de 13 milliards de centimes a été consacrée, un chantier à l'arrêt.
Par ailleurs, les propriétaires des petites exploitations agricoles et arboricoles peinent à obtenir une autorisation de fonçage de puits et leur raccordement au réseau électrique. A noter également que le logement rural a été toujours le parent pauvre des différents programmes de développement rural, un secteur destiné à fixer les petits fellahs sur leurs exploitations agricoles.


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