Lorsque les deux
passerelles et l'unique pont d'El-Mahboula, qui reliaient deux grands quartiers
entre eux, se sont affaissés et ont été emportés par les eaux de l'oued en
furie lors des dernières intempéries qui ont endeuillé plus d'une dizaine de
familles, tout au début du mois d'octobre dernier, bon nombre de citoyens ne
pensaient pas que la
ville allait se remettre aussi vite de la catastrophe. Tel
un long canyon tortueux et profond, cet oued s'est vite transformé en un
véritable obstacle infranchissable, séparant deux quartiers qui abritent à eux
seuls plus de la moitié de
la population du
chef-lieu de la wilaya. Un
vrai parcours du combattant aussi bien pour les automobilistes que pour les
piétons, qui devaient contourner toute la ville pour rejoindre leurs domiciles ou leurs
lieux de travail respectifs et à quel prix !
Le rétablissement
des activités et des échanges entre ces deux quartiers a
été inscrit à la
seconde priorité, après celle du recasement des sinistrés, à
laquelle devait s'atteler la
wilaya. C'est à ce titre que fut entamée la réalisation d'ouvrages
d'art sur l'oued maudit. Au grand soulagement des citadins, deux mois seulement
se sont écoulés après les inondations et la première passerelle,
reliant le quartier d'Ouef Ferrane à celui de Ras-La-Côte, vient d'être
réceptionnée et livrée par la
Direction des travaux publics, qui a mis les bouchées doubles.
Les travaux de préfabrication entrepris au sein de l'usine mère d'une seconde
passerelle, enjambant ce même oued, atteignent un taux de réalisation de 60%, et
l'on estime que celle-ci sera montée et fixée dans les tout prochains jours. Une
enveloppe financière d'un montant de 3 milliards de centimes a
été débloquée pour chacune des deux passerelles.
D'un autre côté, les
travaux de construction du pont d'El-Mahboula se poursuivent à
un rythme soutenu, puisqu'en l'espace de quelques semaines, le taux de
réalisation de l'ouvrage est arrivé à franchir la barre des 20%. Sa
construction en tant qu'infrastructure de base vitale, d'une importance
capitale pour la ville et
ses habitants en particulier, pour laquelle une autorisation de programme d'un
montant de 13 milliards de centimes a été réservée, sera menée à terme dans un
délai de quatre mois : et l'on prévoit la livraison définitive
de cet ouvrage d'art bien avant le mois d'avril de l'année 2012. Un record et
une prouesse pour la DTP de
la wilaya qui
veille au grain et suit pas à pas la concrétisation de
l'ouvrage pour soulager un tant soit peu les usagers de ces axes.
On annonce
également qu'une fois ce pont achevé, il sera procédé à la démolition de celui
qui relie le quartier Graba au centre-ville. Un ouvrage d'art sévèrement
affecté par les crues et qui présente un danger réel aussi bien pour les
usagers que pour les passants. 11 milliards de centimes seront débloqués pour la réalisation de ce
pont.
Sur un autre
registre, il y a lieu de signaler qu'à la suite des dernières crues du 27 novembre dernier,
qui n'ont endommagé fort heureusement que cinq arches sur les 33 que compte le
pont de Gouiret Lahbar, sur la RN
107 reliant Brezina (El-Bayadh) à Metlili (Ghardaïa), la DTP a entrepris des travaux
de déviation au niveau de ce lieu afin de rétablir au plus vite la circulation automobile,
tout en interpellant juste le lendemain des crues l'entreprise qui a réalisé ce
projet en 2003. Il faut également retenir que le marché de parachèvement du
projet en question n'a été ni clôturé ni réceptionné définitivement. Une
demande d'expertise du pont vient d'être récemment adressée au contrôle
technique des travaux publics par la
DTP de la
wilaya d'El-Bayadh en vue d'évaluer les dégâts.
Le début de
l'année prochaine sera sans nul doute porteur de bonnes nouvelles pour la population locale,
puisque l'on annonce que tous les stigmates de cette catastrophe naturelle, qui
a durement touché le chef-lieu de la
wilaya, seront effacés à jamais de la mémoire collective
: pour preuve, la
célérité avec laquelle sont menées simultanément la réalisation de
trois nouveaux ouvrages d'art en milieu urbain par la DTP et la cadence remarquable
et soutenue dans la
livraison rapide et par fournées entières de logements
sociaux neufs par l'OPGI au profit des sinistrés, afin qu'ils puissent passer
avec certitude un hiver très froid et rigoureux bien au chaud, loin des
grondements et des tumultes des eaux en furie de l'oued.
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Posté Le : 17/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com